Les vitraux non religieux : les portraits
Avec la photographie, il devient possible de commander à un peintre verrier un portrait ressemblant de la/du défunt/e. La plupart de ces portraits sont identifiables grâce aux inscriptions dans les chapelles. Beaucoup sont de qualité.
De plus, dans le dernier quart du 19ème siècle apparait le « vitrail photographique ». On tire une photographie directement sur du verre préparé. Il ne reste plus qu’à faire les retouches et ajouter la couleur. Cette technique rend les visages très réalistes.
On peut distinguer :
- les portraits d’enfants : Delaunay (1883), Durand, Gennerat (en tête d’ange), Girardot, Godard, Leroy, Noblesse, Pailleron, Piaget (avec son père), Tencé,
- ceux de femmes : Brochard, Calmette (probablement une plaque photographique), Cannac (de style Art Déco), Durand, Jan (1898), Raulin, Sibon, Soullier, Termonia,
- ceux d’hommes : Beaurain, Bouchet, Calmette, (probablement une plaque photographique), Chelli, Drancy, Dubosc-Rieux, Durand, Lemierre, (beau vitrail photographique), Lesage (idem), Mathieu, Molinet, Monier, Mordo (avec un décor évoquant la guerre de 1914), Mottet (deux portraits), Pinturier, Ronnet, Sibon, Soullier.
Il faut noter une chose originale : un portrait funéraire (Fiévet). La mutualité est représentée comme une femme qui protège deux enfants en leur montrant la stèle avec le portrait de Gustave Fiévet, signée par H. Carol [le verrier ?].
Enfin, certains saints ont le visage de personnes mortes. Les saint/es sont parfois représenté/es avec les visages des défunt/es : Sainte Jeanne avec le visage de Jeanne Collet, une sainte non identifiée avec celui d’une morte de la famille Bonnessien, Saint Louis avec celui de Louis Coupigny et Saint Pierre avec celui de Pierre Cloppet. Enfin, un groupe d’anges a probablement les visages des enfants de la famille : Hanoteau.
Même s’ils font évidemment tous l’objet d’une commande, les verriers signent peu ce type de vitrail avec un portrait :
- Boyer : Charles Eugène Sibon et sa mère ( Sibon) ;
- Lucien Collinet : Albert Mordo sur le champ de bataille (Mordo) ;
- A. Gelsert, Paris : Joseph Mathieu (Mathieu) ;
- Albert Gsell : Antoine Dubosc-Rieux (1899 Dubosc-Rieux) ;
- Joseph Guyonnet : Fernand Beaurain (1900 Beaurain) ;
- Houzé : Paul Piaget et son fils, Paul Robert André Piaget (Piaget) ;
- Henri Mathieu : Mme Jan, née Bailly, dans une couronne de fleurs (1898 Jan), Adam Durand, Sédalie Néret, son épouse et leur fils (trois vitraux Durand), jeune fille (Termonia) ;
- Joseph Vantillard : Hippolyte Monier (Monier).
Nous ajoutons à cette catégorie les véritables plaques photographiques sur verre, enchâssées dans des vitraux : de Frémicourt (Camille Henri Jean Baptiste), Leroy (trois : Jules Félix, Charles Denis et sa femme, Cécile Lefranc avec son chien), Weill (André), Odelin (deux : Alexandre et Marie Adelphine), qui s’abiment et vont toutes finir par disparaître. Nous ne connaissons l’auteur d’aucune d’entre elles.
Sources : D. Muller. Date de création : 2024-03-01.
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