Monument aux victimes des révolutions (1907)

Monument aux victimes des révolutions après une restauration récente

En 1907, le Conseil municipal de Paris, qui l’a commandée, acquiert l’œuvre pour orner le mur des fédérés. Elle se veut consensuelle, pour réconcilier tous les morts de la Commune, les Fédérés et les Versaillais. Une allégorie de la justice émerge d’un mur criblé de balle, aux côté de femmes et d’enfants, de mains tendues, jointes ou crispées. On voit au premier plan Mgr Darboy. Une inscription de Victor Hugo dit :  » Ce que nous demandons à l’avenir, ce que nous voulons de lui, c’est la justice, ce n’est plus la vengeance. »

Aujourd’hui, on peut toujours mettre ses doigts dans les trous faits dans les pierres pour imiter les trous de balles ! Mais, de fait, cette sculpture est est ambigüe et cela lance un long débat politique. Finalement, on installe le monument … hors du cimetière et sans inauguration officielle, en 1909 ! Les organisations ouvrières l’ignoreront ensuite et préféreront venir en masse le 1er mai près du mur des fédérés.

En 1942, de nuit, on dépose une banderole rouge sur la poitrine de la femme « Aux morts de la Commune, les régions communistes de Paris ». Après 1945, les amis de l’Humanité éditent une carte postale en couleurs, pour leur manifestation du Père Lachaise.

Le sculpteur Gabriel Jean Paul Moreau, dit Paul Moreau-Vauthier (1871-1936) est le fils du sculpteur Augustin Jean Moreau-Vauthier. Ancien poilu de Verdun, il a conçu de nombreuses œuvres liées à la Première Guerre mondiale : beaucoup de monuments aux morts et les bornes « Vauthier » qui retracent les limites de l’avancée de l’armée allemande. Il est inhumé dans le cimetière (division 14).

Sources : -. Date de création : 2005-11-02.

Photos

Le Père Lachaise

Date de la dernière mise à jour : 6 juin 2024