La porte principale (1822)

Avec la restauration, l’église catholique réinvestit le cimetière qui, clos, redevient une terre consacrée, bien séparée de l’enclos juif qui a, d’ailleurs, sa propre porte d’entrée, au bout de la rue du Repos. On demande à l’architecte Etienne Hippolyte Godde de construire une porte monumentale au droit de la rue de la Roquette, face à la barrière de la Roquette.

Celui-ci dégage un espace semi-circulaire (de 30m), devant la porte. Cela permet le croisement des corbillards qui entrent et qui sortent … et accentue la monumentalité de la porte. La porte en bois s’ouvre à deux battants larges sous un linteau en bois. Ce dernier a un décor de couronnes mortuaires et d’amphores, au dessous d’une grande croix.

On grave une phrase du livre de Job (XIV), dans l’ancien testament, en latin, sur la porte. On peut la lire quand la porte est fermée. Scio quod redemptor meus vivit et in novissimo die de terra surrecturus sum. (Je sais que mon rédempteur est vivant et que je ressusciterai de la terre au dernier jour).

La porte est encadrée de deux pilastres. Ceux ci contiennent des faisceaux flambants (symbole de la vie éternelle), soutenant une guirlande. En haut des pilastres se trouvent deux bas-reliefs ronds contenant un sablier avec deux ailes de pigeon. C’est un symbole non religieux du temps qui passe.

Sur le pilastre de droite se trouve une maxime tirée de l’évangile de saint Jean(XI) : Qui credit in me, etiam si mortuus fuerit, vivet (Celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort,). Sur l’autre pilastre on lit ces paroles du livre de la Sagesse (III.V) : Spes illorum immortalitate plena est (Leur espérance est pleine d’immortalité). C’est ainsi l’ancien et le nouveau testament qu’on a utilisé.

Avec « la république des républicains », la loi du 14 novembre 1881 fait disparaître les symboles religieux des cimetières. On retire la croix au dessus de la porte, pour éviter à tous les visiteurs de passer dessous. De même, on retire les phrases en latin sur les portes en bois mais on conserve les deux phrases gravées sur les pilastres.

En 2021, la Mairie de Paris a restauré la porte et les murs attenants.

Sources : Wikipedia. Date de création : 2020-12-25.

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