E comme épitaphe, ou l’histoire post-mortem

La mort aussi inspire parfois de bons mots, en voici quelques exemples.

Colbert, malgré ses grandes qualités et son honnêteté en tant que ministre des finances du Roi Soleil, était très mal aimé. Sa mort suscita cette chanson en forme d’épitaphe :

« Ci-gît l’auteur de tous les impôts
Dont à présent, La France abonde,
Ne priez point pour son repos,
Puisqu’il l’ôtait à tout le monde. »

La mort du cardinal de Richelieu n’attrista pas grand monde, il faut bien le dire. Témoins, cette épitaphe anonyme vengeresse et ces vers, prudents, de Corneille face à un choix… cornélien. Le cardinal, en effet, l’avait à la fois tourmenté lors de la parution du Cid et aidé en jouant les mécènes.

« Ci-gît un fameux cardinal
Qui fit plus de mal que de bien.
Le bien qu’il fit, il le fit mal,
Le mal qu’il fit, il le fit bien. »

Ou bien encore :

« Qu’on parle mal ou bien du fameux cardinal,
Ma prose ni mes vers n’en diront jamais rien,
Il m’a fait trop de bien pour en dire du mal,
Il m’a fait trop de mal pour en dire du bien. »

Robespierre : « Passant, ne pleure pas ma mort, si je vivais tu serais mort ! »

Jacques de Lorens, pour son épouse : « Ci-gît ma femme: Oh ! Qu’elle est bien, Pour son repos et pour le mien ! »

Chamfort : « Apprendre à mourir ? Pourquoi ? On y réussit très bien la première fois. »

Paul Claudel : « La mort est une formalité désagréable, Mais tous les candidats sont reçus. »

Coluche : « La mort de me fait pas peur, mais j’aimerais mourir de mon vivant. »

Woody Allen : « Ce n’est pas que j’ai peur de la mort, mais je ne veux pas être là quand ça m’arrivera. »

Sources : -. Date de création : 2010-10-20.

Bibliographie

Date de la dernière mise à jour : 13 janvier 2024