MARCOTTE D’ARGENTEUIL Charles (1773-1864)
France

portrait par Jean Dominique Ingres - National Gallery of Art, Londres

Charles (Marie Jean-Baptiste) Marcotte d’Argenteuil voit le jour le 18 aout 1773, à Doullens (Somme). Il est le fils de Philippe Marcotte, seigneur de Pyn et Receveur des Fermes à Noyon puis à Doullens, et de Louise Antoinette Duclos du Fresnoy. C’est aussi le neveu Charles Nicolas Duclos du Fresnoy, notaire royal et mécène du peintre Jean-Baptiste Greuze. C’est, encore, le cousin et le beau-frère du baron Charles Athanase Walckenaer, géographe et entomologiste.

De plus, c’est le beau-frère de Thomas-de-Cantorbery Becquet de Layens, officier aux Gardes du comte de Provence, futur Louis XVIII. Enfin, c’est le cousin germain de Cécile Bochet et de Henry Panckoucke.

Il occupe les fonctions de Directeur général des Eaux et Forêts. Entre 1807 et 1812, il séjourne à Rome. Là, chez son ami Henry Panckoucke, il rencontre le peintre Jean Dominique Ingres. Il lui commande son portrait en 1810. Cette rencontre aura de profondes retombées sur la vie des deux hommes. Charles deviendra un des principaux mécènes et collectionneurs de Jean Dominique Ingres jusqu’à sa mort en 1864. Nombre de membres de sa famille et amis commanderont des œuvres à l’artiste. Enfin, Charles proposera à Ingres d’épouser sa nièce, Delphine Ramel, quand l’artiste se retrouvera veuf après le décès de son adorée Madeleine Chapelle.

Les Panckoucke et les Bochet commandent aussi leurs portraits, en 1811, exposés ensuite au Salon de 1814. Sa belle-sœur, Mme Marcotte de Sainte-Marie, née de Salvaing de Boissieu, en fait autant, en 1826. Enfin, Ingres réalise de nombreux portraits à la mine de plomb pour les familles Marcotte, Bochet et Panckoucke.

La collection de Charles Marcotte d’Argenteuil contient nombre d’œuvres d’Ingres, comme le Pape Pie VII tenant chapelle, la Chapelle Sixtine, Vierge à l’hostie, et surtout L’Odalisque à l’esclave. Cette collection comprend aussi de nombreux dessins d’Ingres (autoportraits, portraits familiaux, paysages et sujets mythologiques) et des œuvres de Louis Léopold Robert, de Luigi Calamatta, de Théodore Géricault et d’Hippolyte Flandrin.

Ses frères Philippe Marcotte de Quivières et Charles Marcotte de Sainte-Marie détiennent également quelques œuvres majeures d’Ingres dans leurs collections, comme L’Arétin chez Le Tintoret chez Philippe qui est également un des mécènes de Théodore Chassériau et grand amateur de Jean-Baptiste Isabey ou Paninni.

Charles épouse, à 50 ans, sa nièce Louise Becquet de Layens. Ils auront trois enfants. Sa collection se partage entre son hôtel parisien du faubourg Poissonnière et son château aux environs de Meaux, Le Poncelet. Ingres y fait de fréquents séjours à partir de 1841 et y réalise plusieurs dessins.

Il transmet le château de Larbroye près de Noyon, à sa fille Marie, épouse d’Alexandre Legentil. Cette demeure sera entièrement dévastée lors de la Première Guerre mondiale et nombre de souvenirs des Legentil y seront détruits. Il décède à Paris, le 20 février 1864. Il repose avec son frère, Charles Marie Marcotte de Sainte Marie (1783-1859), receveur des finances, et son beau-frère, le baron Charles Athanase Walckenaer (1771-1852), géographe et entomologiste.

Distinctions : chevalier (28 avril 1821), officier (30 avril 1834), commandeur de la Légion d’honneur (15 novembre 1836).

Sources : Ternois (Daniel) Lettres d’Ingres à Marcotte d’Argenteuil, Société de l’Histoire de l’Art Français, 2001 ; Metropolitan Museum of New-York Portraits by Ingres, Image of an epoch ; NEAF (Hans) Die Bildniszeichnugnen von J.-A.-D. Ingres ; Moreau-Nélaton (Etienne) mémorial de famille, par 1918 ; Archives Famille Panckoucke et Marcotte de Quivières ; Base Léonore (Légion d’honneur). Date de création : 2014-05-01.

Photos

Monument

La chapelle était signée par l’entrepreneur, mais ce n’est plus lisible.

Inscriptions : Sépulture de la famille MARCOTTE

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Date de la dernière mise à jour : 2 août 2023