Philippe d’Elson voit le jour à Saint-Pétersbourg (Russie) en 1785. Il est peut-être d’origine britannique. Lauréat de l’académie impériale des beaux-arts de Saint Petersburg, vers 1805, c’est un protégé du comte Vorontsov. On le nomme architecte en chef de la Nouvelle Russie, province située entre la mer d’Azov et Odessa.
Il conçoit plusieurs bâtiments dans cette région, en particulier à Simféropol, Alupka et Bakchisaray. Il se spécialise dans la restauration. On le considère comme un précurseur de Prosper Mérimée et de Viollet le Duc. Plusieurs chapitres lui sont consacrés dans un livre de C.E.B. Brett Towers of Crim Tartary, sur les architectes écossais et anglais qui ont travaillé en Crimée de 1762 à 1853.
Philippe d’Elson a une fille, Tatiana Philipowna d’Elson, avec Elie Glaphyra Benedictoff, sans que l’on puisse savoir s’ils étaient effectivement mariés. Il décède à Paris, le 4 novembre 1867.
Son véritable nom est Elson, mais comme tous les hauts fonctionnaires dans la Russie des tsars, on l’assimile automatiquement à l’aristocratie. Terminant sa vie à Paris, pour rappeler sa distinction, il ajoute le « d’ » qui est la marque des origines aristocratiques.
Merci à Yves Favard, trisaïeul de Philippe d’Elson, pour son aide dans la rédaction de cette notice.
Sources : Brett (C.E.B.) Towers of Crim Tartary. Date de création : 2011-01-07.