BARRILLON François Sophie Alexandre (1801-1871)
France

Député de l'Oise

François Sophie Alexandre Barrillon voit le jour à Paris, le 3 avril 1801. Il commence sa carrière après des études de droit en s’inscrivant au Barreau de Paris en 1821. En 1938, il devient maire de la commune d’Elincourt (Oise) où il est propriétaire. Il était déjà conseiller général depuis 1833.

Elu le 4 novembre 1837, député de l’Oise (5eme collège, Compiègne), il siège à la gauche constitutionnelle. Il n’est pas réélu à la suite de la chute du ministère Mollé (janvier 1839), il ne rentre à la Chambre que le 9 juillet 1842, aux élections générales. Barrillon fait partie de l’opposition, mais, combattu par le ministère Guizot, il échoue aux élections du 1er août 1846.

Il n’en continue pas moins à combattre la politique de résistance du gouvernement et préside le banquet réformiste de Compiègne en novembre 1847. Le gouvernement provisoire de février 1848 le nomme commissaire du gouvernement dans l’Oise, le 27 février, et le révoque sans façon en avril pour excès de modération. Mais il est réélu le 23 avril, par le département de l’Oise, à l’assemblée législative, le 13 mai 1848. Il siège au centre droit et vote le 26 mai, avec la gauche, pour le bannissement de la famille d’Orléans.

Il vote :

  • le 7 juin pour la loi sur les attroupements,
  • le 31 juillet contre la proposition Prud’hon,
  • le 26 août, pour les poursuites contre Louis Blanc et Caussidière,
  • le 2 septembre pour le maintien de l’état de siège,
  • le 18 septembre contre l’abolition de la peine de mort,
  • le 25 septembre pour l’impôt proportionnel,
  • le 7 octobre contre l’amendement Grévy,
  • le 2 novembre contre le droit au travail (amendement Félix Pyat), etc.

Partisan de la candidature du général Cavaignac à la présidence de la République, il proteste vigoureusement contre le coup d’état du 2 décembre, à la mairie du 10ème arrondissement. Donc, il se retrouve enfermé quelques jours à la prison de Mazas. Il ne revient en politique que le 23 septembre 1865, à l’occasion de l’élection qui a lieu dans l’Oise. Il se rallie alors franchement à l’Empire.

Barrillon s’éteint à Elincourt (Nord), le 30 septembre 1871. Il repose avec son père, Alexandre Barrillon (1763-1817), un des fondateurs de la Banque de France, son beau-frère, François Ernest Collart-Dutilleul (1825-1907), banquier, et le neveu de ce dernier, Roger Collart-Dutilleul (1872-1956), industriel et collectionneur.

Distinctions : chevalier (5 juillet 1851), officier de la Légion d’honneur (15 août 1868).

Sources : Robert (Adolphe), Bourloton (Edgar), Cougny (Gaston) Dictionnaire des parlementaires français, 1789 1891, Bourloton éditeur, Paris, 1891 ; Base Léonore (Légion d’honneur). Date de création : 2009-05-24.

Monument

Inscriptions :

Disjunxit hodie cras vero conjungit.
(Latin : Il désunit aujourd’hui, en vérité, demain il réunit)

François Sophie Alexandre, BARRILLON, né le 3 avril 1801, décédé le 30 septembre 1871, à l’âge de 70 ans.
Marie Félicie, MARGANTIN, veuve BARRILLON, née le 21 février 1812, décédée le 12 Xbre 1894.

Photos


Date de la dernière mise à jour : 29 août 2023