Julien Vallou de Villeneuve nait le 12 décembre 1795 à Boissy-Saint-Léger (Val-de-Marne) dans une famille aisée. C’est le frère de Théodore Ferdinand Vallou de Villeneuve, dramaturge, auteur d’une centaine de pièces de théâtre. Il fait ses débuts au Salon de 1824. Vallou se dit lui-même élève d’Ambroise Louis Garneray qui vient de rentrer de Londres, mais aussi du miniaturiste Frédéric Millet (1786-1859), de Jean-Baptiste Isabey et de François Alexandre Pernot.
En 1827, il présente ses premiers travaux lithographiques, des scènes de genre (La Veuve du marin d’après Jean-Augustin Franquelin), inspirés des Pays-Bas et des peintres anglais. Il réside à cette époque à Paris rue Neuve-des-Petits-Champs. Les éditeurs parisiens pour ses planches sont Jeannin, Charpentier, Régnier (également graveur pour Le Musée de l’amateur), Rittner et Goupil.
Ceux ci lui commandent, au tournant des années 1830, des images dites « libres », sujets légers voire érotiques, sans jamais être pornographiques, publiés en albums, aux côtés entre autres d’Achille Devéria. Il expose ensuite régulièrement, jusqu’en 1849, peintures, dessins, aquarelles et planches montrant des motifs inspirés de la vie quotidienne paysanne ou figurant des costumes régionaux.
On compte aussi des scènes galantes, marquées par le goût bourgeois de l’époque, idéalisant le monde rural. En 1835, au salon Jouvenet de Rouen, il obtient une médaille d’or pour L’Amour sous les toits, que la critique juge néanmoins « trop bien léchées » et un peu mièvre. Vallou de Villeneuve se tourne vers la photographie vers 1850, initié par André Giroux.
Par ailleurs, il est membre de la jeune et éphémère Société héliographique, première association au monde d’amateurs qui souhaite produire des vues artistiques, et non plus de simples portraits utilitaires. En 1854, il fait partie des cofondateurs de la Société française de photographie. Son studio, situé à Paris au 18, rue Bleue, produit un nombre important de clichés de nus féminins. Certains des modèles, selon Jean Adhémar, inspirent des compositions de Gustave Courbet, mais aussi des portraits de comédiens du Théâtre Français.
On ne trouve cependant plus trace de son activité photographique après 1855. Il meurt à Paris, le 4 mai 1866. Il repose avec son frère, l’auteur de vaudevilles, Théodore Ferdinand Vallou de Villeneuve (1801-1858).
Œuvres :
- Les Captifs circassiens (lithographie) ;
- La Veuve et le marin (1831) ;
- Une jeune fille s’apprêtant à passer un ruisseau ;
- Un nègre et une jeune fille mulâtre sur le bord de la mer ;
- Le Départ ;
- Le Puits ;
- Le Ruisseau ;
- Les deux amies ;
- Jeune fille raccommodant son corset, exposé au musée du Luxembourg à Paris.
Œuvres dans les collections publiques :
- L’Amour sur les toits, Rouen, musée des beaux-arts (1834) ;
- Petit Maître que j’aime, Bordeaux, musée d’Aquitaine (avant 1849) ;
- important fonds d’épreuves photographiques à la BNF.
Sources : Wikipedia. Date de création : 2007-11-27.