PRADIER Jean-Jacques, dit James (1790-1852)
France

portrait par Charles François Phelippes, 1834 - Musée d'Art et d'Histoire, Genève (Suisse)
Sculpteur mêlant classicisme antique et érotisme

Jean-Jacques Pradier, dit James, est né à Genève, en 1792 (certains situent sa naissance en 1790). C’est un sculpteur, peintre et compositeur. Il affiche très tôt un certain talent pour les arts. D’abord, ses parents le placent chez un bijoutier qui le fait entrer dans son atelier. Pradier apprend là, la gravure sur les métaux. Il suit, à Genève, des cours de dessin, avant de partir pour Paris en 1807.

Vers 1811, il s’inscrit à l’Ecole des Beaux-Arts. Il participe à des concours de sculptures, il est le pupille de François Frédéric Lemot. Il reçoit les conseils du peintre François Gérard. C’est la partie la plus significative de sa formation artistique et de son œuvre future. A quelque temps de là, James Pradier obtient le Prix de Rome en 1813. L’année suivante, il est résident de l’Académie Française à Rome de 1814 à 1819.

Dès son retour en France, en 1819, il expose au Salon un groupe «Centaure et Bacchante» et une «Bacchante étendue» (Musée de Rouen). Cette œuvre montre une position corporelle d’un érotisme sensible, tirée de l’antique Vénus Callipyge. Elle ouvre la série de sujets féminins classiques et sensuels qui deviendra la force de Pradier.

Dans sa Psyché en marbre de 1824, de nouveaux détails viennent s’ajouter à la référence à l’antique de l’œuvre de Pradier. Le maintien du modèle et la coiffure sont sophistiqués, le contraste entre la chair et le drapé soigneusement plissé est minutieusement reproduit. On retrouve cette ligne de travail dans la suite de l’œuvre féminine de Pradier.

La fraîcheur et la finition néoclassique de ses sculptures sont chargées d’un érotisme que le thème mythologique voile à peine. Au Salon de 1834, son groupe «Satyre et Bacchante» a un parfum de scandale, le prude gouvernement du Roi Louis Philippe refuse de l’acheter. On doit à Pradier «les 12 Victoires» entourant le tombeau de l’empereur Napoléon aux Invalides et les «figures de la Renommée» de l’Arc de Triomphe.

Jean-Jacques Pradier décède à Rueil (Hauts-de-Seine), en 1852. Il repose avec son fils, le peintre Jean-Jacques, dit John, Pradier (1845-1912) et son petit-fils, le chimiste James Louis Françis Pradier (1869-1901).

Pour tout savoir sur sa généalogie

Sources : -. Félix Nadar- collection particulière. Date de création : 2006-04-26.

Photos

Monument

Pradier repose sous un haut monument élevé par ses élèves. Son buste, par Eugène Louis Lequesne, est au sommet de la stèle qui est ornée avec des bas-reliefs en marbre de ses élèves :

  • « Psyché » par Eugène Guillaume,
  • « Nyssia » par Augustin Courtet,
  • « Phryné » par Antoine Etex,
  • « La poésie légère » par Félix Roubaud,
  • « Sapho » par Pierre Charles Simart,
  • « Phidias » par François Clément Moreau,
  • « Niobide » par Jacques Léonard Maillet,
  • « Cyparisse » par Hyppolyte Ferrat,
  • « Pélion », par Mathurin Moreau.

Pour tout savoir sur le monument

Inscriptions : PRADIER

James Louis Françis, PRADIER, ingénieur chimiste, 11 février 1869, 29 décembre 1901.
Amélie Adélaïde Andrée, PRADIER, née de ROGUIER, 2 septembre 1906.
Jean-Jacques, John PRADIER, artiste peintre, 21 mai 1836, 26 juin 1912.
Mme John PRADIER, née Lina, ACKERMANN, Metz 22 mai 1845, Paris 3 janvier 1930.
James Ludovic Carle, PRADIER, 6 juin 1877, 24 juillet 1936.
Jean-Jacques PRADIER, 1916-1992.
Anne PRADIER, née RAPP, 1917-2003.
Frédéric PRADIER, 1954-1999.

 

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Date de la dernière mise à jour : 10 juin 2023