GARNIER-PAGES Louis Antoine (1803-1878)
France

Ministre des finances de la Seconde République

Louis Antoine Garnier-Pagès voit le jour à Marseille (Bouches-du-Rhône), le 16 février 1803. C’est le frère d’Etienne Garnier-Pagès, homme politique (1801-1841) chef du parti républicain sous Louis-Philippe et leader de l’opposition après la Restauration des Bourbons en 1814. Il s’opposa aussi à l’avènement au trône de Louis-Philippe en 1830.

Louis-Antoine est une grande figure républicaine, c’est un farouche opposant aux régimes monarchiques de 1830 à 1870. En 1830, il participe activement aux journées des Trois Glorieuses. Il n’entre en politique qu’en 1842, peu après la mort de son frère. Il reprend ainsi le flambeau et se fait élire à la Chambre des Députés comme représentant de l’Eure. De 1842 à 1848, il siège chez les républicains de gauche.

Très proche du journal Le National, Il participe en 1847 à la campagne des banquets, puis en 1848, au gouvernement provisoire comme ministre des finances. Il devient également maire de Paris. Ses réformes fiscales sont très impopulaires. Mais cela ne l’empêche pas de se faire élire député de la Seine, en mai 1849. Il est donc, en compagnie d’Alphonse Lamartine, Alexandre Ledru-Rollin, Marie, l’un des cinq élus de la Commission exécutive qui gouverne la France.

Avec l’Empire restauré, malgré la loi d’amnistie de 1859, la surveillance des activités politiques est toujours aussi rigoureuse. En 1864, l’Empire s’est libéralisé. Le 13 mars, quelques jours avant l’ouverture du scrutin pour l’élection de deux députés de Paris (première et cinquième circonscription de Paris), la police intervient chez Garnier-Pagès pour interrompre une réunion qui s’y tenait.

Trente-quatre noms sont relevés. Ce qui motive l’inculpation pour « réunion d’association non autorisée de plus de vingt personnes ». Outre Garnier-Pagès et son gendre Dréo, on retrouve dans cette liste : Carnot, Charton, Jules Ferry, Gambetta, Floquet, etc… A la finale, le tribunal ne retiendra que 13 noms en date du 21 juillet 1864. Cette affaire est une erreur tactique magistrale pour le gouvernement impérial, qui par ce biais, ressoude l’opposition.

Défendu par Jules Favre, les prévenus bénéficient d’une plaidoirie qui vaut un triomphe à son auteur. Acquitté, Garnier-Pagès attend 1869 pour revenir à la politique militante. Il est membre du Gouvernement de Défense Nationale en 1870-1871. Il se retire définitivement après avoir échoué aux élections de 1873. Garnier-Pagès meurt à Paris le 31 octobre 1878.

Sa dépouille est embaumée par les soins du Docteur Gannal selon le procédé de ce dernier. Il repose avec son frère, le député Etienne Joseph Garnier-Pagès (1803-1841).

Sources : -. Date de création : 2005-12-09.

Monument

Le tombeau est élevé par souscription nationale. A l’origine, la tombe était ornée d’un buste, œuvre de David d’Angers, qui a disparu.

Inscriptions :

A GARNIER-PAGES, souscription nationale.
L-A GARNIER-PAGES.

Photos


Date de la dernière mise à jour : 25 avril 2023