DUNOYER Louis (1880-1963)
France

Louis Dunoyer voit le jour le 14 novembre 1880, à Versailles (Yvelines). C’est le fils de Louis Dunoyer, un des fondateurs de l’École libre des sciences politiques, et le petit-fils de Charles Dunoyer, préfet puis conseiller d’État, et l’arrière arrière-petit-neveu de Jean-Jacques Rousseau. C’est aussi l’oncle de Pierre Dunoyer de Segonzac et un parent d’André Dunoyer de Segonzac.

À la fin de ses études secondaires il est reçu premier au concours général de physique. Reçu deuxième au concours d’admission à l’École polytechnique et premier à celui de l’École normale supérieure, c’est dans cette dernière qu’il entre en 1902. Il est reçu premier, ex-aequo avec Paul Pascal, au concours d’agrégation de physique en 1905. En 1905 il devient agrégé préparateur au laboratoire de Paul Langevin au Collège de France.

Il épouse, en 1906, Louise Picard, la fille d’un de ses professeurs, le mathématicien Émile Picard. Ils auront deux fils.

Dès 1907-1908, il invente la première boussole électromagnétique. Celle ci sera utilisée en 1927 par Charles Lindbergh durant son premier vol sans escale New York-Paris. Lors de doctorat, il conçoit, pour son frère officier de marine, un compas magnétique. Puis il poursuit dans la recherche en physique, jusqu’en 1914.

Ainsi, en 1911, il réalise une importante expérience sur la théorie cinétique des gaz en démontrant que pour un faisceau d’atomes de sodium placés dans le vide, les atomes se déplacent selon une ligne droite. Il est donc possible dans une chambre à vide, d’observer les faisceaux de particules. Puis, avec Maurice de Broglie, il met au point une méthode pour le dépôt de couches minces de métaux alcalins.

En 1913, il devient professeur adjoint au Conservatoire national des arts et métiers. En 1914, il étudie la résonance de surface de la vapeur de sodium avec Robert W. Wood.

Durant la Première Guerre mondiale, mobilisé, il devient aviateur puis inspecteur  avant d’être blessé.

En 1919, il participe à la fondation de la Société de recherches et de perfectionnements industriels. De 1920 à 1939, il enseigne l’optique à l’École supérieure d’optique puis à la faculté des sciences de l’université de Paris. En 1925, il emploie une cellule photoélectrique de potassium pour le cinéma parlant. Ses études sur la vaporisation thermique dans le vide lui permettent de réaliser les premiers miroirs aluminés. Il est également physicien à l’Observatoire d’astronomie physique de Meudon de 1927 à 1929.

Engagé à l’extrême droite, c’est un des signataire du Manifeste des intellectuels français pour la défense de l’Occident et la paix en Europe en 1935. C’est aussi un royaliste admirateur des idées de Charles Maurras. En 1936, il témoigne en faveur de Maurras lors du procès de ce dernier pour incitation au meurtre. Il aurait dû aussi être l’un des orateurs d’un meeting en mai, interdit par les autorités.

À la libération de Maurras un an plus tard, il figure parmi les orateurs du meeting du Vélodrome d’hiver en hommage au maître du « nationalisme intégral ». Il est aussi membre d’un cercle royaliste, l’Œillet blanc. En 1938, il fait partie des 18 membres du comité central d’une éphémère Union française pour le salut public et la rénovation nationale, fondée par le sénateur Henry Lémery.

Elu au Bureau des longitudes, le 10 février 1937, c’est, le 5 juin 1941, le président de la Société française de physique. Son allocution proclame l’allégeance de la Société au maréchal Pétain.

Il décède le 27 août 1963, à Versailles (Yvelines). Il repose avec son grand-père, Charles Dunoyer (1786-1862), juriste et économiste, et son père, Pierre Anatole Dunoyer (1829-1908), conseiller d’état, fondateur de l’école libre des sciences politiques.

Prix :

  • 1913 : prix Becquerel pour ses recherches sur les propriétés électriques et optiques des vapeurs métalliques, en particulier celle du sodium ;
  • 1918 : prix Danton pour ses travaux sur les phénomènes de radiation ;
  • 1929 : prix Valz, pour ses recherches sur les niveaux à bulle et sur les cellules photoélectriques.

Distinctions : croix de guerre (1915) ; ordre de la Francisque.

Sources : Wikipedia ; Thierry Engels. Date de création : 2023-12-13.

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Monument

Inscriptions :

Louis DUNOYER 27 août 1963.

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Date de la dernière mise à jour : 4 janvier 2024