DELACOUX de MARIVAULT Henry (1821-1910)
France

gravure d'après une photographie

Henry Delacoux de Marivault voit le jour le 22 juin 1821, à Châteauroux (Indre). C’est le fils de Jérôme Antoine Delacoux de Marivault (vieille famille noble du Blanc, Indre) inspecteur des contributions directes, et de Louise Adrienne Girard de Vasson (issue elle aussi d’une famille noble du Berry).

Il entre à l’École navale en 1838. Enseigne de vaisseau le 16 novembre 1844, il s’embarque d’abord le 1er janvier 1847, sur la corvette de charge l’Allier. Hippolyte Le Coniac la commande et elle appareille le 25 octobre 1846, de Brest pour l’Océanie.

Puis il passe commandant sur l’aviso à vapeur le Phaéton, le 4 avril 1848. Ensuite, il devient lieutenant de vaisseau, le 21 octobre 1850, puis capitaine de frégate, le 2 décembre 1854. Il passe, enfin, capitaine de vaisseau le 2 décembre 1864. Il est nommé à la tête du Camp de Conlie par décret le 7 décembre 1870 à la suite de la démission d’Émile de Kératry. Ce dernier l’avait donnée après que Gambetta ait pris un arrêté mettant sous les ordres du général Jaurès « les forces en campagne dans les régions de l’Ouest». C’est Glais-Bizoin qui le présente à ses hommes.

Dès sa prise de commandement, il demande à Gambetta l’évacuation du camp. Cependant Freycinet, alors délégué à la guerre dans le gouvernement de la Défense nationale, décrète qu’il faut remobiliser les troupes. Ceci n’empêche pas Marivault de prescrire au préfet la suspension des envois des mobilisés.

Le 15 décembre 1870, il réclame à nouveau l’ordre d’évacuation. Cette fois-ci Freycinet en fait part à Gambetta qui hélas ne veut rien entendre. Gambetta ne signera la première autorisation que quelques jours plus tard, le 19 décembre 1870.

Dès le lendemain, les 15 000 soldats les plus faibles se replient sur Rennes (Ille-et-Vilaine). On renvoie les plus malades dans leurs familles. Le scandale prend plus d’ampleur, devant l’état des hommes qui rentrent chez eux. Finalement, on évacue les soldats bretons du camp où on les avait laissé sans activité, sans armes et dans un état sanitaire désastreux.

Pour certain, cette situation n’est que le résultat de la peur du gouvernement de voir l’armée de Bretagne se transformer en armée de chouans potentiels. En effet, la création de cette armée avait été acceptée par Gambetta dans l’unique but de se débarrasser de Kératry.

La déroute du Mans donne par la suite le résultat de l’ampleur de l’insuffisance de ressources de l’armée et dans ce cas précis l’armée de la Loire. Henry Delcoux de Marivault est le père de Camille Bruno. Il décède le 26 novembre 1910, rue de Logelbach, à Paris (17ème).

Distinctions : commandeur de la Légion d’honneur (29 août 1872).

Sources : Dutrait-Crozon (Henri) Gambetta et la défense nationale 1870-1871, Nouvelle Librairie nationale, Paris, 1914, p. 202 ; Wikipedia, Base Léonore (Légion d’honneur). Date de création : 2108-05-28.

Monument

La chapelle comprend un masque en plâtre, et l’inscription « Senza dura secc adra ». (Italien : sans sécheresse sévère)

Inscriptions :

Ici sont réunis selon leur vœu, Henry, DELACOUX de MARIVAULT, ancien capitaine de vaisseau, décédé à Paris, le 26 novembre 1910.
Mathilde Amédée, DELACOUX de MARIVAULT, née de CAMPREDON-PERIER, décédée à Paris, le 11 mai 1906.
Nous marcherons tous deux jusqu’au bout du chemin,
Et quand nous atteindrons la cime solennelle,
Puissions nous côte à côte et la main dans la main,
Descendre, ensemble encore dans la paix éternelle.

Photos


Date de la dernière mise à jour : 14 mars 2023