BAROCHE Pierre Jules (1802-1871)
France

Photo par Mayer et Pierson avant 1870 (Musée Carnavalet, Paris)
Ministre de l'intérieur en 1850 puis de la justice et des cultes (1863-1869)

Pierre Jules Baroche voit le jour à Paris le 18 novembre 1802. Ministre présidant le conseil d’État Président du Conseil d’État (30 décembre 1852-23 juin 1863). Reçu avocat en 1823, il devient bâtonnier de l’ordre en 1846. Nommé député l’année suivante, il fait partie de l’opposition dynastique. Il prend part à l’organisation des Banquets destinés à obtenir une modification des conditions du cens électoral. Il signe aussi l’acte d’accusation contre le ministère Guizot et Duchâtel.

En avril 1848, il se fait élire à l’Assemblée nationale et vote avec les conservateurs. En mars et avril 1849, il est Procureur général de la Haute Cour de justice de Bourges, qui juge les « insurrectionnels » du 15 mai 1848 (Auguste Blanqui, Barbès, François Vincent Raspail, Louis Blanc…), accusés d’avoir voulu renverser la Commission exécutive à l’occasion d’une manifestation de soutien à la Pologne.

Il occupe la même fonction auprès de la Haute Cour de justice de Versailles, du 12 octobre au 15 novembre 1849. Celle ci doit juger les responsables de la journée du 15 juin 1849. En 1849, devenu vice-président de l’Assemblée législative, il essaie d’être un trait d’union entre la majorité parlementaire et le président de la République Louis Napoléon Bonaparte.

Nommé ministre de l’intérieur par le prince-président en 1850, il prépare la loi du 31 mai, qui restreint le suffrage universel. Puis il quitte le ministère en 1851, lorsque Louis-Napoléon Bonaparte demande le retrait de cette loi. Après le coup d’état du 2 décembre 1851, il devient vice-président de la commission consultative, puis vice-président et enfin président du Conseil d’État.

En 1860, ministre sans portefeuille, il doit défendre les idées du gouvernement devant le corps législatif et le Sénat. Puis il devient ministre de la justice et des cultes (1863-1869). Comme tel, il interdit aux évêques la publication du «Syllabus». Lors de la chute de l’Empire, il est sénateur et membre du conseil privé.

Il meurt à Jersey (Grande-Bretagne), le 29 octobre 1870. C’est le père du député Ernest Baroche (1829-1870), avec qui il repose.

Sources : -. Date de création : 2008-12-28.

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Monument

La sépulture est ornée d’un buste de son fils, Ernest, œuvre du sculpteur Augustin Courtet et daté de 1872.

Inscriptions : Aucune le concernant.

 

 

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Date de la dernière mise à jour : 17 février 2023