BARTHELEMY SAINT HILAIRE Jules (1805-1895)
France

Ministre des affaires étrangères (1880-1881)

Jules Barthélémy Saint Hilaire voit le jour le 19 août 1805, à Paris. La rumeur prétend qu’il serait le fils naturel de l’Empereur Napoléon Ier. Marie Belloc Lowndes, prétend, dans le tome second de son autobiographie Where Love and Friendship Dwelt (1943) que cette rumeur est fondée. Quoi qu’il en soit, notre philosophe n’en fait jamais état et semble même gêné par cette supposition.

Il travaille brièvement pour le ministère des Finances entre 1825 et 1828. C’est un opposant radical et actif en tant que journaliste politique, à la politique réactionnaire de Charles X de 1826 à1830. La révolution de 1830 et les Trois Glorieuses comblent ses vœux.

Après la Révolution, il contribue à de nombreux journaux, Le Constitutionnel, Le National et Le Courrier français, et ce, jusqu’en 1833. Il renonce alors à la politique afin de se consacrer à l’histoire de la philosophie antique. Il entreprend ainsi une traduction d’Aristote qui occupe alors une grande partie de sa vie de 1837 à 1892.

Cet ouvrage lui donne une réputation certaine. Il lui permet d’obtenir une chaire de philosophie antique au Collège de France, en 1838. Puis il gagne un siège à l’Académie des Sciences Morales et Politiques, en 1839.

Après la Révolution de 1848, il se fait élire député républicain du département de Seine-et-Oise. Après le coup d’état de Louis Napoléon Bonaparte en 1851, il doit se retirer. Il est membre de la commission internationale en 1855, chargée d’étudier le projet de Ferdinand de Lesseps de percement du canal de Suez en Egypte. C’est grâce à ses articles que le projet devient populaire en France.

En 1869, il est à nouveau élu député, il rejoint l’opposition à l’empire, et contribue à l’élection d’Adolphe Thiers en 1871, agissant comme son secrétaire. Il devient sénateur à vie en 1875 et prend place parmi les républicains modérés. Il obtient le portefeuille de ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement de Jules Ferry, du 23 septembre 1880 au 14 novembre 1881.

L’évènement le plus marquant de son ministère est l’annexion de Tunis sous la forme d’un protectorat français, qu’il a appelé de ses vœux. Jules Barthélémy Saint Hilaire est également l’auteur de nombreux ouvrages. Jules Barthélémy Saint Hilaire décède à Paris, le 24 novembre 1895.

Publications :

  • Des Védas (1854) ;
  • Du Bouddhisme (1856) ;
  • Mahomet et le Coran (1865) ;
  • de nombreuses traductions, dont celle d’Aristote.

Sources : -. Date de création : 2006-10-12.

 

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Monument

Le monument est imité du tombeau de Scipio Barbatus, sur la via Appia, à Rome (Italie).

Inscriptions :

Jules BARTHELEMY St HILAIRE, membre de l’Institut, Sénateur, MDCCCV – MDCCCLXXXXV.
Mélanie BARTHELEMY St HILAIRE, née à Versailles le 11 janvier MDCCCLXXI – décédée à Paris le XVIII février MDCCCXLIX.

 

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Date de la dernière mise à jour : 11 février 2023