Etienne Aignan voit le jour à Beaugency (Loiret), le 9 avril 1773. C’est le fils d’Étienne Aignan, greffier de l’élection de Beaugency, et de son épouse, Judith Tournois de Bonnevallet. Il étudie au collège d’Orléans et montre, dès sa jeunesse, un goût prononcé pour la poésie. En 1792, il se fait élire procureur-syndic de ce district à l’âge de 19 ans.
Emprisonné en 1793, on le libère après le 9-Thermidor. En 1800, il devient secrétaire général de la préfecture du Loiret. Puis il passe secrétaire général adjoint de la préfecture du Cher. En 1808, il occupe les fonctions d’aide des cérémonies de Napoléon Ier, puis celle de secrétaire à l’introduction des ambassadeurs, puis secrétaire général de la préfecture de Paris.
Il collabore au journal La Minerve et écrit des tragédies. Il écrit aussi, sous le titre de «Bibliothèque étrangère», des traductions de «l’Iliade», «de Pope», «Goldsmith».
Le 3 mars 1814, il est élu à l’Académie française en remplacement de Jacques Henri Bernardin de Saint-Pierre. L’Académie reçoit l’ordre de surseoir à sa réception ainsi qu’à celle de Michaud, en même temps qu’à l’élection du successeur de Stanislas Jean Boufflers, le gouvernement de la première Restauration préparant un projet de réorganisation des Académies. Pendant les Cent-Jours, le retour de l’empereur Napoléon supprime cette interdiction et il est reçu à l’Académie le 18 mai 1815 par François Auguste Parseval de Grandmaison.
Il propose en 1818 d’envoyer au Roi une supplique demandant le rappel de A. V. Arnault. Il est un des compagnons du «Déjeuner de la Fourchette». C’est aussi un membre de la Commission du Dictionnaire.
Marié à Tullie Claudine Françoise Montanier, il s’éteint à Paris, le 21 juin 1824. Il repose avec Octave Aignan Desaix (1805-1850), procureur du roi.
Sources : Wikipedia. Date de création : 2009-04-24.
