MONOD Adolphe (1802-1856)
France

gravure anonyme
Pasteur, un grand orateur du Réveil

Cinquième fils du pasteur Jean Monod, fondateur d’une grande famille de pasteurs et Président du Consistoire de l’Eglise Réformée, Adolphe voit le jour en 1802. C’est le frère du pasteur Frédéric Monod. Il fait ses études à Genève. Lors d’un premier ministère à Naples pour la colonie de langue française, il se « convertit » aux idées du Réveil. Il est nommé, en 1828, pasteur à Lyon. Monod entre en conflit avec la majorité libérale des « anciens » du consistoire qu’il juge non-chrétiens, « incrédules et profanes ».

Encouragé par des dames « régénérées » de Paris, il se laisse emporter par son éloquence de tribun, « faisant succéder rapidement à la plus sombre expression de désespoir et d’extase un sourire tendre et expressif ». Comme il n’accepte de distribuer la Cène qu’à ceux des fidèles qu’il juge dignes, on le juge fanatique. Sa révocation est donc demandée pour « refus de service » (1832). Il devient alors le pasteur d’une église indépendante.

En 1836, le ministre – protestant – de l’Instruction publique et des Cultes, Claramond Pelet de la Lozère, le nomme à la faculté de Montauban, où il enseigne la morale, la prédication, l’hébreu, puis l’exégèse. Il finit sa carrière à Paris comme pasteur à l’Oratoire. Très recherché pour son talent de grand orateur (d’un style romantique), il va partout où on lui demande de prêcher. Ses tournées de conférences font progresser l’orthodoxie.

Il est un des fondateurs de l’Alliance évangélique. Vers la fin de sa vie, il évolue vers une position plus modérée que celle de son frère Frédéric. Ainsi, il affirme, lors des assemblées protestantes de 1848, vouloir rester dans l’église établie, et s’en tenir au principe de la confession de foi dite de La Rochelle.

Le pasteur Monod s’éteint en 1856. Il repose avec sa mère, Louise Philippine Monod, née de Coninck (1775-1851), avec son père, le pasteur Jean Monod (1760-1836), avec son frère, Frédéric Monod (1794-1863), pasteur lui aussi, et avec sa fille, la féministe Sarah Monod (1836-1912).

Pour découvrir le musée protestant

Sources : -. Date de création : 2008-03-18.

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Monument

Inscriptions :

Adolphe MONOD, pasteur de l’église réformée, né à Copenhague, le 21 janvier 1802, mort à Paris, le 6 avril 1836. La mort a été […] par la victoire.
Hannah HONYMAN veuve Adolphe MONOD, 30 septembre 1799 – 23 octobre 1868. Dieu est amour I. Jean IV 8.

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Date de la dernière mise à jour : 21 septembre 2023