VILLIERS de L’ISLE ADAM Auguste de (1838-1889)
France

Auteur des « Contes cruels » ...

(Jean Marie Mathias Philippe) Auguste de Villiers de l’Isle Adam naît le 7 novembre 1838 à Saint-Brieuc (Côtes d’Armor). C’est le fils du marquis Joseph Toussaint, gentilhomme breton et descendant d’un illustre chevalier de l’Ordre de Malte. En 1846, sa mère obtient la séparation de biens d’avec son mari qui multiplie à cette époque les opérations financières hasardeuses.

L’année suivante, l’enfant entame des études. Celles-ci le mènent à Tréguier, à Rennes, à Laval et à Vannes. En 1852 enfin, il entre au lycée de Saint-Brieuc. Il ne parvient pas à obtenir le baccalauréat, en 1855.

Monté à Paris, le jeune homme mène une vie de bohème, fréquentant les cafés et les théâtres. En 1858, s’essayant à la littérature, il rédige Deux Essais de poésie, puis publie à compte d’auteurs, en décembre 1859, ses Premières Poésies, d’inspiration romantique.

Il collabore ensuite à diverses revues et fait bientôt la connaissance de Charles Baudelaire puis de Stéphane Mallarmé. Sa famille le rejoint alors dans la capitale. Elle le force, au mois de septembre 1862, à effectuer une retraite à l’abbaye de Solesmes, afin de l’éloigner de l’actrice Louise Dyonnet.

Auguste Villiers de l’Isle Adam s’éprend ensuite d’Estelle Gautier, fille cadette du poète, qu’il espère épouser. En vain, sa famille lui refuse son consentement et l’argent nécessaire. Dans les années qui suivent, l’écrivain édite, à ses frais et hors commerce, deux drames en prose, Elen, en 1865, et Morgane, en 1866.

En octobre 1867, il fonde la Revue des Lettres et des Arts qui paraîtra jusqu’en mars 1868. Poursuivant son travail de littérateur à côté de ses activités journalistiques, il publie un long récit, Claire Renoir, ainsi que L’Intersigne.

En compagnie de son ami Catulle Mendès, Auguste Villiers de l’Isle Adam effectue deux longs séjours en Allemagne. Il rencontre, chez lui, à Triebschen, Richard Wagner. En mai 1870, son drame La Révolte est représenté à cinq reprises au Vaudeville, à Paris.

Après la Commune, il écrit, sous le pseudonyme de Marius, dans Le Tribun du Peuple, journal favorable à la Commune. En 1872, l’écrivain achève un nouveau drame en prose, Axel. Puis il entame, en 1874, la publication de nouvelles dans la presse parisienne. Ces textes composeront plus tard les Contes cruels.

A cette époque, il nourrit des projets d’union avec une jeune Anglaise, Anne Eyre Powells. Mais ceux-ci échouent. Le Nouveau Monde paraît en 1880 et n’est joué qu’en 1883 au Vaudeville. L’année suivante, Marie Dantine qu’il emploie à son domicile donne naissance, le 10 janvier, à un fils Victor. Auguste Villiers de l‘Isle Adam reconnaîtra l’enfant sur son lit de mort.

Le 9 février 1883, paraît chez Calmann-Lévy la première édition des Contes cruels, une œuvre d’une profonde originalité, inspirée de l’univers baudelairien et d’Edgar Poe.

Par la bouche de son personnage, Des Esseintes, Jorys-Karl Huysmans célèbre l’œuvre dans A Rebours l’année suivante. Une amitié profonde unira les deux écrivains, à laquelle s’ajoute celle de Léon Bloy. A cette époque, l’écrivain fait paraître L’Ève future, en 1886, qui donne vie à un automate féminin, ainsi que L’Amour suprême, puis Tribulat Bonhomet, un recueil narratif.

Peu enclin à apprécier la République, l’écrivain et son antiparlementarisme trouvent à s’exprimer avec l’agitation boulangiste. Il accompagne ce mouvement cocardier et populiste. Il s’inscrit au Comité central de la Ligue des Patriotes de Paul Déroulède, un des  » sonneurs de clairon  » les plus agités.

En 1888, il publie les Histoires insolites, puis des Nouveaux Contes cruels. Une tournée de conférences effectuée en Belgique du 14 février au 10 mars de la même année ajoute à sa fatigue. Il est, en effet, atteint d’un cancer des voies respiratoires.

Le 12 août 1889, il entre à l’hospice des Frères de Saint-Jean-de-Dieu, à Paris, et épouse, le surlendemain, Marie Dantine dans sa chambre de malade. Il décède le 18 août 1889.

Hommages : Une rue à Paris porte son nom (20ème).

Sources : -. Date de création : 2006-12-11.

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Monument

La concession à perpétuité a été accordée gratuitement par arrêté préfectoral en date du 31 juillet 1895.

Inscriptions :

A. de VILLIERS de L’ISLE ADAM, né à St Brieuc le 7 novembre 1838, mort à Paris le 18 août 1889.

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Date de la dernière mise à jour : 18 janvier 2024