TIRET-BOGNET Georges (1855-1935)
France

photo par Atelier Nadar, 1875 - BNF-Gallica

Georges Tiret-Bognet voit le jour le 15 janvier 1855, à Saint-Servan (rattachée à Saint-Malo, Ille-et-Vilaine). C’est le quatrième enfant de Charles Tiret-Bognet et de son épouse Amélie Marie née Dereix. Il est exempté de service militaire par un tirage au sort favorable.

Il rentre à l’école des beaux-arts de Paris. Dessinateur, membre des Hydropathes, Tiret-Bognet est une figure de la butte Montmartre. Il prend pension chez La Belle Gabrielle, café tenu par Marie Vizier, en même temps que Maurice Utrillo et Jules Depaquit. C’est dans le quartier de la Goutte-d’Or qu’il passe sa vie dans la misère.

Maurice Utrillo dit de son ami Georges Tiret-Bognet : « C’est le plus grand peintre vivant ! ». Tiret-Bognet lui répond : « Ce que tu fais est très curieux. Travaille Maurice, tu deviendras épatant ! » Après son mariage, il s’installe au 17 de la rue Cavé, à Paris, avec son épouse.

Celle-ci tombe malade faute d’une alimentation correcte et le couple finit par avoir 170 francs d’arriérés de loyers. C’est dans la boisson que l’artiste cherche à oublier sa misère. Georges Tiret-Bognet écrit, en 1912, sur cette période de sa vie :

« J’ai cinquante-huit ans et depuis l’âge de quarante ans j’ai traversé de cruelles maladies qui m’ont fait faire bien des séjours à l’hôpital. Actuellement, je dois un terme ; mes vêtements sont usés. Mon linge n’est plus raccommodable. J’ai dû renoncer à l’alimentation régulière, et je n’ai souvent pas de quoi me procurer les fournitures nécessaires au travail… »

Georges Tiret-Bognet est l’auteur de scènes militaires, de dessins pour la Maison Quantin des imageries d’Epinal. Il illustre aussi des livres pour Jules Verne, Georges Le Faure, Jean Drault. Il mène enfin une carrière de dessinateur humoristique dans des journaux illustrés comme Le Chat Noir, L’Ouvrier, Le Rire ou Le Triboulet.

Georges Tiret-Bognet meurt dans la misère le 15 octobre 1935, à Paris.

Œuvres dans les collections publiques :

  • Caricature de Tolstoï (vers 1910), encre, aquarelle et gouache, musée des beaux-arts du Canada.

Illustrations :

  • Georges Bastard, Paris qui roule, édition G. Chamerot à Paris, en collaboration avec Louis Bombled (1889) ;
  • Jules Verne, Famille-Sans-Nom (1889) ;
  • Au Canada et Chez les Peaux-Rouges, neuf gravures hors-texte d’après les dessins de Georges Tiret-Bognet et L. Georges Demanche, éditions Hachette (1890) ;
  • Guillaume Livet, L’amour forcé, Charpentier De Fasquelle (1895) ;
  • Olympe Gevin-Cassal, Histoire d’un petit exilé, Librairie d’éducation Chavaray Mantoux Martin (1896, rééd. 1905) ;
  • Clément Rochel, Demoiselle à marier, chez l’auteur (1902) ;
  • Madame Tambour, 100 illustrations de Georges Tiret-Bognet, édition Emile Gaillard

Sources : Wikipedia, Thierry Engels. Date de création : 2016-11-16.

Monument

Inscriptions :

Edouard DEREIX, Capitaine au long cours, décédé à Saint-Vaast le 2 décembre 1867 à l’âge de 47 ans.
Marie GENTY née TIRET-BOGNET […].
Charles TIRET-BOGNET décédé à Paris le 22 décembre […] à l’âge de […] ans.
Amélie Marie DEREIX […].

G. TIRET-BOGNET artiste peintre, dessinateur et chansonnier 1855-1935.

Commandant TIRET-BOGNET 1914.

Photos


Date de la dernière mise à jour : 23 janvier 2022