SCHONEN Augustin Jean Marie, baron de (1782-1849)
France

portrait : détail de la gravure Commission municipale et constitutionnelle par Antoine Maurin dit l'Ainé - British Museum, Londres

Le baron Augustin Jean Marie de Schonen voit le jour à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), le 12 février 1782. C’est le fils de Gaspard de Schonen, major du 4e régiment de l’état-major de l’armée, et de Marie-Louise de Salis. Il fait de brillantes études de droit et devient, en 1811, juge auditeur à la cour impériale de Paris. Pendant les Cent-Jours, il remplit les fonctions d’avocat général, mais redevient substitut à la Seconde Restauration.

En 1819, il passe conseiller à la cour royale de Paris. Dans ces fonctions inamovibles, il fait preuve d’un libéralisme qui lui vaut une certaine popularité dans le parti constitutionnel. Le 17 novembre 1827, il se fait élire député par le 5ème arrondissement de Paris. Il siège dans les rangs de l’opposition avec qui il combat le ministère Polignac et vote l’adresse des 221.

Réélu le 12 juillet 1830, il participe activement à la Révolution de Juillet. Lors de la réunion des protestataires dans les bureaux du National, il déclare :

« Il n’est plus question de discuter, mais d’agir. Il faut traduire en actes les principes que nous avons proclamés ; nous devons opposer la violence à la violence, et repousser la force par la force. »

Membre de la commission municipale provisoire, il accompagne Charles X à Cherbourg, avec deux autres commissaires, afin de surveiller son embarquement vers l’Angleterre.

À la même époque, il devient membre du conseil municipal de Paris. Il est aussi colonel de la 9e légion de la garde nationale. Désigné comme liquidateur de l’ancienne liste civile, Louis-Philippe le nomme procureur général près la Cour des comptes. Il est également président de la commission de surveillance de la maison royale de Charenton et membre du conseil d’administration de l’Institution des jeunes aveugles.

Réélu député le 5 juillet 1831, puis le 21 juin 1834, il ne cesse de soutenir la politique gouvernementale et conservatrice. À la fin de 1831, c’est le rapporteur du projet de loi sur la liste civile, qui doit devenir la loi du 11 avril 1832. Il est vice-président de la Chambre des députés en 1832, 1833 et 1834. La révolution de 1848 le rend à la vie privée.

Il publie des brochures anonymes et des discours dont celui qu’il prononce, en 1827, aux obsèques de Jacques Antoine Manuel. Celui-ci lui vaut des poursuites à l’éditeur et à l’imprimeur. Il décède à Paris, le 4 décembre 1849.

Titres : Pair de France (3 octobre 1837), Distinctions : chevalier (16 janvier 1816), officier (29 avril 1831), commandeur (23 juin 1833), grand-officier (2 juin 1837) commandeur de la Légion d’honneur, Médaille de Juillet.

Sources : Robert (Adolphe), Bourloton (Edgar), Cougny (Gaston) Dictionnaire des parlementaires français, 1789 1891, Bourloton éditeur, Paris, 1891, Base Léonore (Légion d’honneur). Date de création : 2014-03-21.

Monument

Inscriptions : Famille de SCHONEN

Le Bon de SCHONEN, Augustin Jean Marie, inhumé le 7 décembre 1849.

 

Photos


Date de la dernière mise à jour : 26 avril 2023