SALABERT Francis (1884-1946)
France

Un grand éditeur de musique

Francis Salabert nait à Paris le 27 juillet 1884 à Paris. Peu de sociétés, peu d’entreprises ont été aussi marquées par la stature et le dynamisme de leur dirigeant. C’est le cas de la maison d’édition fondée par cet homme qui est un personnage clé de la comédie musicale des années 20 et 30. La maison d’édition est fondée en 1878 par le père, Edouard.

C’est une petite entité vivotant paisiblement comme beaucoup de ses concurrentes. Elle a son siège dans une toute petite boutique de la rue de la Victoire. Jusqu’à là, son seul exploit a été l’acquisition des droits de John Philip Sousa pour la France (pour mémoire, c’est l’auteur de presque toutes les grandes marches militaires américaines). Edouard se retrouve paralysé, à seize ans en 1901, le jeune Francis reprend le flambeau et la boutique.

En 1908, il part s’installer rue Chauchat. La maison y aura son siège jusqu’à la fin des années 90. La maison Salabert c’est tout d’abord l’un des plus étonnants et des plus prestigieux fonds de variété et de musique dite légère : parmi toutes ces œuvres on trouve : Phi-Phi, Ciboulette, La Belle de Cadix… C’est aussi la chanson avec Vincent Scotto, Maurice Yvain, Moretti, Charles Trenet, Aristide Bruant…

La musique de films : Les Enfants du Paradis, La Romance de Paris… et les interprètes : Mistinguett, Joséphine Baker, Félix Mayol, Marlène Dietrich, Tino Rossi, Edith Piaf, Yves Montand, Charles Trenet etc. La musique dite sérieuse figure aussi en bonne place notamment avec le rachat de fonds importants (Rouart et Lerolle, Sénart…).

La maison Salabert devient le premier éditeur du « Groupe des Six » avec Arthur Honegger, Georges Auric, Darius Milhaud, Francis Poulenc. On trouve aussi Eric Satie, Sauget, Chausson, Duparc, Vincent d’Indy, Ropartz, Magnard, Roussel… Les éditions Salabert possèdent un des plus beaux catalogues de musique contemporaine.

Sur le plan pédagogique, les éditions ont à leur actif plusieurs méthodes fondamentales : «Le Petit Clavier», de Marthe Morhange-Motchane, «Méthode d’improvisation» de Martial Solal, «Cordes et âmes» de Didier Lockwood et surtout et avant tout la précieuse collection des éditions de travail d’Alfred Cortot.

Francis Salabert décède à Shannon (Irlande), le 22 décembre 1946, dans un accident d’avion. Sa femme Mica reprend le flambeau, mais dès lors, les éditions ne vivront plus que sur leur passé.

Sources : -. Date de création : 2006-09-05.

Photos

Monument

Inscriptions :

Elisabeth SALABERT, 1822-1900.
Edouard SALABERT, 1888-1929, inhumé à Bagnolet.
Aline SALABERT, née MILLEREAU, 1856-1980.
Francis SALABERT, 1884-1946.
Mica SALABERT, 1892-1991.

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Date de la dernière mise à jour : 26 avril 2023