Gustave Hippolyte Roger voit le jour à Paris, le 17 décembre 1815. Il entre au Conservatoire de Paris en 1836 comme élève de Jean Blaise Martin (1768-1837) et remporte les Premiers Prix en chant et en opéra-comique l’année suivante. En 1838, il fait ses débuts dans Georges dans L’éclair de Fromental Halévy à l’Opéra-Comique, où il crée ensuite un certain ombre de rôles écrits pour lui par Halévy, Daniel Auber (1782-1871) et Ambroise Thomas.
Son succès repose sur son intelligence considérable, une voix bien portante et la tonalité pure. En 1846, il chante Faust à la première représentation de La damnation de Faust d’Hector Berlioz. En 1848, il déménage de l’Opéra-Comique à l’Opéra, où, en 1849, il crée le rôle de Jean de Leyde dans Le prophète de Giacomo Meyerbeer.
Bien que sa voix soit trop légère pour de telles pièces, il a un énorme succès. Il continue de chanter un certain nombre de rôles de premier ténor à l’Opéra. Il fait des tournées en Allemagne à plusieurs reprises. Ses partenaires les plus célèbres sont Jenny Lind et Pauline Viardot. Il jouit de l’amitié de Berlioz, Meyerbeer et de nombreuses personnalités littéraires.
En 1859, il chante dans Herculanum de Félicien David à l’Opéra. Peu après, il perd son bras droit dans un accident de tir. Pendant quelques années, il continue à apparaître sur la scène avec un bras mécanique, à l’Opéra-Comique et en province. De 1868 jusqu’à sa mort, il est professeur de chant au Conservatoire.
Son livre Le carnet d’un ténor (1880) contient des souvenirs vifs de sa carrière, notamment un compte rendu de ses visites en Angleterre en 1847 et 1848. En 1861, Berlioz orchestre Erlkönig (le roi des Aulnes) de Franz Schubert pour lui. Il s’éteint à Paris, le 12 septembre 1879.
Sources : -. Date de création : 2009-12-29.
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