François Roger voit le jour à Langres (Haute Marne), le 17 avril 1776. Fils de Didier Roger, receveur des décimes du diocèse de Langres, et Marie Joly, il commence ses études au collège de sa ville natale et les termine à Paris. De retour à Langres, il se compromet en composant des chansons contre-révolutionnaires. On l’emprisonne avec sa famille sous la Terreur, puis on le remet en liberté, après 17 mois de détention.
Il revient étudier le droit à Paris, sous la direction de son oncle, Joly, ex-avocat au parlement. Mais il délaisse bientôt la procédure pour s’adonner à la littérature. Il devient attaché au ministère de l’Intérieur et est destitué, le 22 juin 1798, pour avoir lu en séance publique à l’Athénée une traduction en vers d’un fragment des Annales de Tacite, qui s’applique trop directement aux événements du jour.
Réintégré dans ses fonctions l’année suivante par la protection de Maret, il est successivement secrétaire de François de Nantes, chef de la correspondance et du contentieux à l’administration générale des droits réunis, conseiller général de la Haute-Marne. Il est choisi, le 18 février 1807, par le Sénat conservateur, comme député de son département au Corps législatif.
Roger fait partie du comité de l’instruction publique et devient, le 22 novembre 1809, par la protection de Louis de Fontanes, inspecteur général comptable de l’université. Il est un des plus empressés à applaudir au retour des Bourbons. Il devient inspecteur général des études le 21 février 1815. Destitué aux Cent-Jours, pour de violents articles contre Napoléon publiés dans le Journal général, il doit se cacher.
Rétabli dans ses anciennes fonctions au retour de Gand, il est appelé aux fonctions de secrétaire général des postes le 12 septembre 1815. Il entre à l’Académie Française par ordonnance royale du 28 août 1817, en remplacement de Suard. En 1832, Louis XVIII lui octroie des lettres de noblesse.
Elu, le 25 février 1824, député du 2e arrondissement électoral de la Haute-Marne (Langres), il vote avec la majorité ministérielle, et échoue, au renouvellement du 27 novembre 1827, et aux élections générales du 23 juin 1830. Il rentre à la Chambre, le 20 juillet 1830, élu par le grand collège de la Corse, avec 20 voix (37 votants).
Après les journées de juillet, il est destitué de ses fonctions de secrétaire général des postes et voit en outre son élection invalidée. Il se retire alors de la vie politique et se consacre à ses occupations littéraires. Roger collabore à la Biographie universelle. Il décède à Paris le 1er mars 1842. Il repose avec Henri-louis Roger (1809-1891), médecin, président de l’Académie de Médecine, président de l’association Générale des Médecins de France.
Distinctions : chevalier de l’empire (13 décembre 1810).
Œuvres :
- L’Epreuve délicate, 1798 ;
- La Dupe de soi-même, comédie en 3 actes et en vers, 1799 ;
- L’Avocat, 1806 ; Vie politique et militaire du prince Henri de Prusse, frère de Frédéric II, 1809 ;
- La Revanche, comédie en 3 actes en prose, 1809 ;
- Le Billet de loterie, opéra-comique, 1811 ;
- Cours de poésie sacrée, traduit de Lowth, 1812 ;
- L’amant et le Mari, opéra-comique, 1820.
Sources : Robert (Adolphe), Bourloton (Edgar), Cougny (Gaston) Dictionnaire des parlementaires français, 1789 1891, Bourloton éditeur, Paris, 1891. Date de création : 2013-01-18.