Frédéric Jules (Augustin) Regnault voit le jour le 1er février 1834, à Béthencourt (Nord). Il vit en France les premières années de sa vie puis, à la mort de son père, sa famille s’installe à Bruxelles ; il a alors 12 ans. À cette époque, l’enseignement en Belgique est en pleine effervescence en particulier sous l’influence d’Adolphe Quetelet.
Ce mathématicien est un des premiers à utiliser les probabilités pour étudier le monde social. Il a donc une grande influence sur la pensée. Cette influence irrigue tout le Calcul des Chances et Philosophie de la Bourse, le seul ouvrage que Jules Regnault ait publié (en 1863). Cet ouvrage fait l’hypothèse que les variations boursières sont aléatoires.
Regnault valide cette hypothèse empiriquement en utilisant les cours de la principale obligation cotée à la Bourse de Paris, la rente française 3 %. Ce modèle constitue l’une des principales hypothèses et l’un des outils essentiels de la théorie financière moderne. Ces hypothèses seront reprises par Louis Bachelier. Lors de la publication de son ouvrage, Jules Regnault vit à Paris où il exerce la profession d’employé d’agent de change avec son frère Odilon.
Ses placements en bourse lui permettent de faire fortune. En effet, selon toute vraisemblance, lorsque Jules et Odilon arrivent à Paris leurs ressources financières sont faibles. A son décès, Jules Regnault laisse une fortune évaluée à plus d’un million de francs de l’époque. Ceci correspond à plus de 3,8 millions d’euros de 2004. Celle ci est surtout constitué d’obligations (environ 706 500 francs) dont l’étude est au cœur de son ouvrage.
Il décède le 9 décembre 1894, à Paris (10ème). Il avait fait d’importants dons à la ville d’Enghien-les-Bains (Val-d’Oise), où il avait une propriété qui abrite aujourd’hui les bureaux administratifs du Casino.
Erreur fréquente :
Il existe une erreur dans le Grand dictionnaire universel du XIXe siècle de Pierre Larousse. Il contient une notice consacrée à « Regnault (Jules), savant français, mort en 1866 ». La notice lui attribue des ouvrages qui ne sont pas de lui mais d’un conducteur des Ponts et Chaussées, Jean Joseph Regnault (1797-1863).
Hommages : Enghien-les-Bains, reconnaissante, donne le nom de son bienfaiteur à l’une de ses rues.
Sources : BNF-Gallica. Date de création : 2016-04-15.
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