PRADIE Pierre (1816-1892)
France

Pierre Pradié nait à Marcillac (Aveyron) le 19 mai 1816. C’est le fils d’un notaire. Il étudie le droit puis se fait inscrire au barreau de Rodez (Aveyron), en 1836. Pradié succède à son père dans sa charge de notaire. Il s’occupe aussi activement de politique. Démocrate de l’école néo-catholique qui reconnait pour chef Buchez, il publie un écrit philosophique intitulé: Essai sur l’être divin.

Il se présente, au lendemain de la révolution de 1848, comme candidat républicain modéré et catholique, à l’Assemblée constituante dans le département de l’Aveyron. Grâce à l’appui du clergé, il est élu, le 6e sur 10. Membre et secrétaire du comité des cultes, M. Pradié prend place au centre et vote, généralement avec la gauche :

  • contre le rétablissement du cautionnement, pour les poursuites contre Caussidière (il s’abstient dans le scrutin relatif à Louis Blanc, ne trouvant pas les charges suffisantes),
  • contre le rétablissement de la contrainte par corps,
  • contre l’abolition de la peine de mort,
  • pour l’amendement Deville portant suppression du l’emplacement militaire,
  • contre le droit au travail, pour l’ordre du jour en l’honneur de Cavaignac,
  • contre la proposition Râteau,
  • contre l’interdiction des clubs (aux autres scrutins il est porté absent par congé).

Réélu, le 13 mai 1849, représentant de l’Aveyron à l’Assemblée législative, il combat la politique de l’Elysée dans les rangs de la minorité démocratique, vote et proteste contre la loi restrictive du suffrage universel, et présente une proposition qui fait quelque bruit, et qui a trait à la responsabilité du président et de ses ministres.

Cette proposition est inscrite à l’ordre du jour peu de temps avant le coup d’Etat du 2 décembre, qui rend M. Pradié à la vie privée. Il s’occupe, pendant toute la durée de l’empire, de travaux de philosophie religieuse : le Philosophe (1858) … Il reparait sur la scène parlementaire le 8 février 1871, élu comme représentant de l’Aveyron à l’Assemblée nationale.

Converti à la monarchie, il prend place au centre droit, appuie la proposition de déchéance de l’Empire, présente divers projets de loi intéressant la religion et le clergé, les développe dans une série de brochures intitulées Notes à mes collègues, et se prononce pour la paix, pour les prières publiques, pour l’abrogation des lois d’exil, contre le retour de l’Assemblée à Paris, pour la chute de Thiers au 24 mai, pour le septennat, la loi des maires, le ministère de Broglie, contre les amendements Wallon et Pascal Duprat, contre l’ensemble des lois constitutionnelles.

M. Pradié se représente, le 20 février 1876, dans la 2e circonscription de l’arrondissement de Rodez mais il n’obtient que 1,681 voix au premier tour, et se retire de la lutte. Il décède le 8 mars 1892 à Paris. Il repose avec son arrière-petit-fils, le peintre Bernard Requichot (1929-1961) (cf. l’arbre généalogique reconstitué  ci dessous).

Publications :

  • Défense des ordres religieux en général, et des Jésuites en particulier, contre l’intolérance des préjugés modernes, suivi de Paul, petit roman religieux, Paris, Sagnier et Bray (1846) ;
  • Essai sur l’Etre divin ou recherches scientifiques des lois universelles, Paris, Sagnier et Bray (1847) ;
  • De l’éducation et de la liberté d’enseignement, et des rapports de l’Eglise avec l’Etat, Paris, Sagnier et Bray (1847)  ;
  • La question religieuse en 1682, 1790, 1802 et 1848 et historique complet des travaux du Comité des cultes de l’Assemblée constituante de 1848, Paris, Sagnier et Bray (1849) ;
  • Le vieux monde devant le monde nouveau ou mes quatre brochures, Paris, bureaux de la République universelle (1850) ;
  • Principes de la philosophie chrétienne sur les rapports de Dieu avec le monde et de la religion avec la science, Paris, Sagnier et Bray (1854) ;
  • Le Philosophe. Nécessité d’une réforme dans le haut enseignement et dans l’apologétique, Paris, Walder (1858) ;
  • La Démocratie française, ses rapports avec la monarchie et le catholicisme, son organisation, Paris, Jouby (1860) ;
  • La liberté, Paris, Jouby (1861) ;
  • Le monde nouveau ou le monde de Jésus-Christ ». Paris, R. Ruffet (1863) ;
  • La liberté politique et religieuse, Paris, R. Ruffet (1864) ;
  • Traité des rapports de la Religion et de la Politique, de l’Eglise et de l’Etat dans la société moderne, Paris, V. Palmé (1874) ;
  • La divine constitution de l’univers, Paris, V. Retaux (1894).

Sources : Robert (Adolphe), Bourloton (Edgar), Cougny (Gaston) Dictionnaire des parlementaires français, 1789 1891, Bourloton éditeur, Paris, 1891. Date de création : 2009-12-24.

Photos

Monument

Inscriptions : sépulture GRAMMONT

Ici reposent, Jn Bte PIQUE décédé à Chantilly, le 2 novbre 1831 âgé de 82 ans.
Dame PICQUE née GELY décédée à Chantilly, le 20 juillet 1825 âgé de 68 ans.
Alexdre Narcisse PICQUE décédé à Paris, le 18 decbre 1818 âgé de 24 ans.
Noémie PICQUE décédée à Paris, le 9 novbre 1815 âgée de 9 mois.
Jn Jques Louis PICQUE décédé à Paris, le 9 octobre 1855, âgé de 66 ans.
Madame PICQUE née Adélaïde BARBEAU, décédée le 10 février 1881 à l’âge de 87 ans.
Melle Marie Pauline Ernestine PICQUE, décédée le 7 avril 1898 à l’âge de 81 ans. De profundis.
(Latin : Des profondeurs).

Ici reposent, Eugène Jean COLLETTE GRAMMONT, décédé le 26 novembre 1885, dans sa 48ème année.
Beati mites, beati misericordes, ipsorum est regnum coelerum. St Math.
(Latin : Heureux les doux, heureux les miséricordieux car le royaume des cieux leur appartient. St Mathieu)
Mme veuve GRAMMONT, née Eugénie Marie de MONSEIGNAT, décédée le 16 avril 1900, à l’âge de 63 ans. O crux, ave spes unica. R.I.P.
(Latin : O croix, espoir unique, Qu’elle repose en paix).

Famille HAMEL
Louis HAMEL, 1791-1873.
Joseph HAMEL, 1857-1882.
Charles HAMEL, 1823-1916.
Vve Ch. HAMEL née PICQUE, 1827-1919.

Jean Marie Jules PICQUE, né à Paris le 20 octobre 1843, décédé à Paris le 27 septembre 1863. Requiescat in pace.
(Latin : Qu’il repose en paix).
Madame Jules PICQUE née ELLEAT, décédée 11 janvier 1880, à l’âge de 63 ans.

Melle Marie de MONSIGNAT, décédée le 5 septembre 1925, à l’âge de 82 ans. Requiescat in pace.
(Latin : Qu’elle repose en paix).

Ici reposent, Pierre PRADIE, ancien député de l’Aveyron, décédé le 8 mars 1892, à l’âge de 75 ans.
Bernard REQUICHOT, artiste peintre, 1929-1961.
Mme J. REQUICHOT, née M. Th. PRADIE, 1893-1976.
Mme Pierre PRADIE, née Marie PICQUE, décédée le 13 7bre 1896, à l’âge de 73 ans.
Mme Charles PRIME, née Nicole REQUICHOT, 1924-2017.
Charles PRIME, 1921-2017.

Photos


Date de la dernière mise à jour : 29 septembre 2023