Le comte Eugène Biver voit le jour le 15 février 1861 à Saint-Gobain (Aisne). C’est le fils de Marie Pelouze et d’Hector Biver, ancien élève de l’École Centrale qui est directeur général des glaceries de Saint-Gobain, puis administrateur de la Compagnie de Saint-Gobain. Eugène est major de sa promotion à l’Ecole Centrale des Arts et Manufactures en 1882.
C’est l’époux d’Hélène Caillat dont il aura trois enfants, Paul, Marie Louise et Marie Hélène. Il devient vice-président du Conseil d’administration de la Compagnie de Châtillon Commentry et Neuves-Maisons et de la Société générale de transports maritimes à vapeur et administrateur de nombreuses sociétés, dont la Compagnie générale de construction de locomotives, la Société des forces motrices de la Truyère et la Société des fonderies et laminoirs de Biache Saint-Vaast, dont le point de départ avait été une usine fondée par Hector Biver, vers 1848.
Il décède dans son château de Villiers-le-Bâcle (Essonne) le 6 novembre 1929. Châtelain, c’est un passionné de photographie. Il repose avec le député de l’Aveyron Pierre Pradie (1817-1892) et avec le peintre Bernard Requichot (1929-1961). Mais nous ne savons pas les liens entre lui et ces deux personnes.
Extrait (du journal Le Parisien du 19 avril 2013) :
Le nom de l’auteur des 1120 clichés pris entre 1895 et 1905 et retrouvés par hasard dans une poubelle du plateau de Saclay est connu depuis hier grâce au travail de généalogistes amateurs. Il s’agit du comte Eugène Biver, propriétaire du château de Villiers-le-Bâcle à la fin du XIXème siècle. « A mesure que nous archivons ses photos, nous en découvrons de plus en plus géniales », s’enthousiasmait hier Luce Lebart, responsable des collections à la Société française de photographie, à laquelle ce trésor oublié est offert lundi par un donateur essonnien.
Le comte Eugène Biver nait le 15 février 1861 à Saint-Gobain (Aisne). Issu de la haute société, il est âgé de 7 ans quand son portrait photo est réalisé par un professionnel. « C’est une pratique très en vogue à l’époque dans la bourgeoisie », témoigne Luce Lebart. Esprit brillant, le comte sort major de l’Ecole centrale. Ingénieur d’élite, il travaille dans les mines de fer, la fonderie, les transports maritimes à vapeur ou la construction de locomotives, ce qui l’amènera à voyager de par l’Europe et le Maghreb, en rapportant à chaque fois de nombreuses photos.
Eugène Biver s’installe au milieu de sa vie au château de Villiers, vaste bâtisse terminée sous le règne de Louis XIV en 1684 par le seigneur de Saclay. « A peu près tout le village appartenait aux Biver », témoigne Gilbert Lannois, né dans la commune en 1934. Le comte est même maire de Villiers-le-Bâcle, à une époque où le département s’appelait encore Seine-et-Oise. « Il faisait beaucoup de bien », assure sa notice nécrologique dans la « Revue de la métallurgie » parue à sa mort, en 1929.
Car le comte n’est pas qu’un bourreau de travail mais, toujours selon sa biographie, un homme « d’une affabilité profonde et d’une bonté extrême ». Son sujet de photo préféré est sa première fille, Marie-Louise, née en 1896, dix ans après son grand frère Paul. « Les gens sourient sur ses photos de bohémiens. Cela prouve qu’il a su créer un climat de confiance. Pourtant, c’est loin d’être son monde », ajoute Luce Lebart. Marie-Louise et Paul devinrent historiens.
La petite dernière du comte, Marie-Hélène, célibataire endurcie, restera au château jusqu’à sa mort en 1985. La bâtisse tombe alors à l’abandon. En 1995, la demeure est achetée par l’imitateur Yves Lecoq. « Que ces photos aient été retrouvées dans des poubelles ne m’étonne pas. A mon arrivée, tout est malheureusement vidé et placé dans des bennes. Les plans du jardin sont même éparpillés par terre », se rappelle l’humoriste, qui a restauré le château et le fait visiter l’été.
Extrait (du Génie civil, revue générale des industries françaises et étrangères, du 23/11/1929) :
Né le 15 février 1861, à Saint-Gobain (Aisne), Eugène River est sorti de l’Ecole Centrale des Arts et Manufactures en 1882, major de sa promotion. Il est le fils d’Hector Biver, également ancien élève de l’Ecole Centrale, qui est longtemps directeur général, puis administrateur de la Compagnie de Saint-Gobain.
Grâce à ses hautes qualités, Eugène Biver se fait rapidement une grande place dans l’industrie et, après d’assez courts stages comme ingénieur dans l’industrie chimique et dans la métallurgie, il est appelé de bonne heure à faire partie de Conseils d’administration de sociétés importantes. C’est ainsi qu’il est devenu vice-président du Conseil d’administration de la Compagnie de Châtillon, Commentry et Neuves-Maisons et de la Société générale de Transports maritimes à vapeur.
Parmi d’autres sociétés dont il est administrateur, nous citerons seulement la Compagnie générale de Construction de locomotives, la Société des Forces motrices de la Truyère et la Société des Fonderies et Laminoirs de Biache Saint-Yaast, dont le point de départ est une usine fondée par Hector Biver, vers 1848.
Comme son père, Eugène Biver s’intéressa vivement aux œuvres sociales destinées à améliorer le bien-être des ouvriers et des employés, et sa générosité est bien connue. Très attaché à sa petite commune de Villiers-le-Bâcle, il a voulu que ses obsèques fussent célébrées dans son église, et c’est également avec la plus grande simplicité qu’il est inhumé dans un caveau de famille, le 8 novembre.
Sources : Le Parisien (19/04/2013), Le Génie civil (23/11/1929) ; site Patronsdefrance.fr. Date de création : 2019-11-06.