Antoine Louis Popon de Maucune voit le jour le 21 février 1772, à Brive (Corrèze). Il entre comme sous-lieutenant dans le corps des Pionniers le 1er février 1786. Il passe lieutenant en 1787 puis mis en réforme, le 1er mai 1789. Lorsque la Révolution française éclata, il s’engage comme grenadier dans le 4e bataillon de Paris en 1791. Le gouvernement lui rend son grade et le place comme lieutenant dans le 23e régiment d’infanterie, en 1792.
Il fait la campagne de 1792 à l’armée du Nord. Il reçoit un coup de feu à la cuisse gauche, à la prise de Melun. Passé en 1793 à l’armée des Alpes, il fait la guerre dans le Piémont comme chef de partisans. Il est blessé d’un coup de baïonnette au bras droit à Bardenèche, en août.
Promu capitaine le 8 ventôse an II, il fait toutes les campagnes de l’armée d’Italie jusqu’à l’an IX. Sa conduite à Arcole lui vaut le grade de chef de bataillon que Napoléon Bonaparte lui remet le 1er nivôse an V. En l’an VII, à l’attaque de Tauflern, il est blessé de deux coups de feu, un à la cuisse droite, et l’autre à l’épaule gauche. Il devient chef de brigade de la 39e de ligne sur le champ de bataille même.
Le 28 thermidor, à Novi, il fait des prodiges de valeur. Mais un coup de feu lui traverse le pied droit. Confirmé dans son grade par arrêté du 29 ventôse, il rentre en France après la paix et tient garnison à Paris. De là, on l’envoie au camp de Montreuil pendant les ans XII et XIII.
Il fait les campagnes d’Autriche, de Prusse et de Pologne, de l’an XIV à 1807, avec la 2e division du 6e corps de la grande armée. Général de brigade, le 10 mars 1807, il sert en cette qualité au 6e corps, le 28. Rentré en France après la paix de Tilsitt, de 1808 à 1813, il fait la guerre en Espagne et en Portugal. Au combat de d’Alba de Tormès, le général Maucune suit les fuyards et entre presque derrière eux dans la ville d’Alba de Tormès.
Là, tombant sur la queue de la colonne ennemie, il lui tue 200 hommes à la baïonnette, se rend maître du pont et enlève l’artillerie qui le défend. Blessé à la bataille de Busaco, il reçoit deux autres coups de feu à celle de Functe de Onoro. Le 18 octobre 1812, l’avant-garde de l’armée du Portugal, sous ses ordres, occupe Castil de Peones, Quintanavides et Santa Olalla.
Il enlève un détachement anglais qui occupe ce dernier village. Le général Maucune s’empare des hauteurs qui dominent le bourg de Monasterio. Le 19, il attaque l’avant-garde anglaise, lui tue quelques hommes du corps de Brunswick et lui fait une trentaine de prisonniers, dont un officier.
Le 20, le général Maucune qui doit reconnaître les forces qui couvrent le siège de Burgos, débouche de Monasterio. Il enlève avec beaucoup d’élan le village de Quintanapalla. Le 21, l’armée ennemie se met en retraite vers le Duero, et le général Maucune la suit de près. Il traverse Burgos et pousse une reconnaissance sur la route de Lerma, où il prend une pièce de huit. Puis il continue de s’avancer sur celle de Valladolid.
Le 23, il rencontre l’arrière-garde ennemie, couverte par neuf escadrons et quatre pièces de canon. La cavalerie légère française charge ces escadrons, les rompt à plusieurs reprises et leur fait éprouver une perte considérable. Le 25, au combat de Villa-Muriel, il culbute l’ennemi et le rejette de l’autre côté de la rivière.
Le général Souham le cite honorablement dans son rapport au ministre de la guerre du 1er novembre suivant. Employé à l’armée d’Italie, il va rejoindre son poste mais le retour des Bourbons le met en non-activité. Lorsque Napoléon revient de l’île d’Elbe, il le désigne, le 10 juin 1813, pour commander la division des gardes nationales rassemblées à Lille.
Mais la rapidité avec laquelle se succèdent les événements de cette époque ne lui permettent pas d’exercer ces fonctions. Il demeure en non-activité jusqu’au 21 octobre 1818, époque à laquelle il est admis à la retraite. L général meurt le 18 février 1824. Il repose avec son frère, Louis Popon, baron de Maucune (1775-1845), maréchal de camp.
Titres : Baron de l’empire (1808).
Distinctions : légionnaire (11 décembre 1803), officier (14 juin 1804), commandeur de la Légion d’honneur (25 décembre 1805), chevalier de Saint-Louis (octobre 1814), chevalier de la Couronne de Prusse (1808).
Hommages : Son nom est gravé sur la partie ouest de l’Arc de Triomphe.
Sources Mullié (Charles) Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer, de 1789 à 1850, Paris, 1852 ; Base Léonore (Légion d’honneur). Date de création : 2007-01-02.
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