ODIOT Jean-Baptiste Claude (1763-1850)
France

Portrait de Jean-Baptiste Odiot par Robert Lefebvre, 1822 - Detroit Institute of Arts, USA
Orfèvre de l'Empereur Napoléon 1er

Jean-Baptiste Claude Odiot voit le jour à Paris, le 8 juin 1763. C’est le fils de Jean-Claude Odiot, orfèvre. Jean-Baptiste Claude, intègre l’atelier familial. Il obtient sa maîtrise le 17 décembre 1785. Puis il travaille au côté de son père jusqu’à la disparition de ce dernier, le 14 décembre 1788.

Fondée en 1690, la Maison Odiot conquiert sa notoriété sous le règne de Louis XV avec son grand-père, Jean-Baptiste Gaspard Odiot, reconnu comme l’un des meilleurs orfèvres de son temps. Le pouvoir révolutionnaire annonce une nouvelle fonte le 6 octobre 1789. La profession en sort exsangue.

Jean-Baptiste Claude travaille pour l’étranger et obtient sa première commande de Thomas Jefferson, Président des Etats-Unis de 1801 à 1805 et réélu jusqu’en 1809.

Une loi, promulguée le 15 septembre 1792, interdit l’exportation des matières d’or ou d’argent monnayées ou non, des vaisselles d’or et d’argent et des vases d’or ou d’argent servant au culte.

Privé de travail, Jean-Baptiste Claude s’engage dans l’armée jusqu’à l’arrivée de Bonaparte. Il reprend son activité d’orfèvrerie sous l’empire et atteint le sommet de sa gloire en 1811. La période impériale et ses fastes ouvrent une page de gloire pour Jean-Baptiste Claude Odiot.

Il voit son extraordinaire talent récompensé par les prestigieuses commandes de l’empereur et de sa famille : le sceptre et l’épée du sacre, le berceau du roi de Rome, les immenses services de Madame Mère et de Pauline Borghese, le service de campagne de l’empereur.

Les modèles crées par Odiot à cette époque, marqués par le retour à l’antique et l’usage très fréquent du vermeil, comptent sans conteste parmi les plus belles créations que l’orfèvrerie française ait produite. La réputation d’Odiot traverse alors les frontières de l’Empire et lui ouvre les portes de toutes les Cours d’Europe. Jean-Baptiste Claude Odiot décède le 23 mai 1850.

Distinctions : chevalier de la Légion d’honneur (20 octobre 1878).

Sources : Base Léonore. Date de création : 2007-02-15.

Photos

Monument

La sépulture comprend un médaillon en marbre, représentant l’orfèvre, non signé ni daté.

Inscriptions :

J.B.C. ODIOT, né à Paris le 8 juin 1763, décédé le 23 mai 1850. De profundis (Latin : Des profondeurs).

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Date de la dernière mise à jour : 3 janvier 2023