MERIMEE Jean François Léonor (1757-1836)
France

Jean François Léonor Mérimée voit le jour le 16 septembre 1757, à Chambrais (aujourd’hui Broglie, Eure). Fils d’un avocat du Parlement, il fait ses études au collège de Caen (Calvados). Puis il entre, en 1778, à l’Académie royale de peinture où il étudie avec Gabriel François Doyen puis François Élie Vincent aux côtés de Charles Meynier, Jacques Pajou et Charles Thévenin. En 1787, il reçoit le second prix de Rome et le troisième en 1788.

Il se rend en Hollande où il étudie les œuvres des primitifs flamands, puis va à Rome. Il y reste jusqu’en 1793 quand les événements de la Révolution le forcent à rentrer en France. Ensuite, il reçoit un logement de la Société populaire et républicaine des arts au Louvre où il entreprend des recherches sur la préservation des œuvres d’art au moyen de la chimie. En 1796, il reçoit une formation en restauration de peintures.

Révoqué de l’École centrale des Travaux publics à la Restauration, il demeure néanmoins secrétaire perpétuel de l’École des beaux-arts de Paris. Surnommé « le bon Mérimée », il épouse la petite-fille de la Rouennaise Jeanne Marie Leprince de Beaumont, Anne Moreau. Celle ci est peintre portraitiste amateur.

Bien qu’elle n’ait pratiqué la peinture que comme un art d’agrément, son pinceau a souvent été comparé fort favorablement à celui de son mari. Celui ci cesse d’exposer au Salon à partir de 1802 et abandonne la peinture trois ans plus tard pour se tourner vers l’histoire de l’art et la chimie.

Il se livre, à l’École polytechnique, à des expériences chimiques sur la composition des peintures anciennes. Il s’intéresse également à la fabrication du papier, à la gravure, au tissage ou à la métallurgie.

En 1830, il publie le résultat de ses travaux dans le Traité de la peinture à l’huile ou des procédés matériels employés dans ce genre de peinture depuis Van Eyck jusqu’à nos jours. Celui ci peut être considéré comme le premier en son genre en matière d’histoire de l’art et de restauration.

Il est le père de l’écrivain Prosper Mérimée. Sa sœur, Augustine, est la mère du physicien Augustin Fresnel. Il est l’ami du peintre Simon Jacques Rochard qui initie son fils au dessin. Rochard a réalisé plusieurs portraits de la famille Mérimée. Il décède à Paris en 1836. Il repose avec son neveu, le physicien Augustin Jean Fresnel (1788-1827).

Publications :

  • De la peinture à l’huile, ou Des procédés matériels employés dans ce genre de peinture, depuis Hubert et Jean Van-Eyck jusqu’à nos jours, Paris, Huzard (1830) ;
  • Instruction sur le collage du papier à la cuve, Paris, Société d’encouragement pour l’industrie nationale, (1827).

Œuvres :

  • Des chasseurs trouvent dans une forêt le squelette de Milon de Crotone, tableau gravé au trait, 1790, dans Les Annales du musée de Landon, t. 14, planche 42, p. 91 ;
  • Portrait en médaillon de Léonor Mérimée à Broglie ;
  • Léonor Mérimée, secrétaire perpétuel de l’Académie de peinture par Simon Jacques Rochard, pastel, musée du Louvre, Paris, 1828.

Sources : Pinet (Gaston) Léonor Mérimée (1757-1836), Honoré Champion éditeur, Paris, 1913. Date de création : 2015-03-31.

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Monument

Inscriptions : (Aucune lisible le concernant)

 

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Date de la dernière mise à jour : 24 mars 2023