MASSEIDA (1889-1929)
France

Modèle et compagne du peintre Théophile Alexandre Steinlen

Masseïda voit le jour en 1889, d’ascendance princière de l’ethnie Bambara, en Côte d’Ivoire (alors française). Elle devient le modèle de nombreux peintres dont Félix Vallotton qui la représente avec ses scarifications faciales.

C’est Jean-Louis Forain qui, en 1911, peu après le décès de l’épouse de Steinlen, présente à l’artiste, la jeune Masseïda. Tiennent alors conjointement – et non sans heurts – la maison de Steinlen sa fille Colette et l’africaine qui devient sa compagne. Cette dernière loge d’abord dans son atelier, 21, rue Caulaincourt, puis dans le quartier.

Masseïda pose pour Steinlen. Celui ci la représente dans des études au fusain, réalisées sur le vif, ou dans des portraits à l’huile plus ambitieux. Dans les études, il la peint à des tâches ménagères, ou dans des poses académiques, ou allongée nue sur un canapé.

Dans les portraits, elle anime des compositions brossées par larges aplats denses, dans un style expressif et charpenté. Ce style évoque vaguement Gauguin, mais aussi les peintres de Montmartre et en particulier Suzanne Valadon.

En toutes occasions, Steinlen accentue le caractère félin du corps de Masseïda, insistant sur sa souplesse et sur sa grâce naturelle.

Masseïda décède six ans après Steinlen, âgée tout juste de quarante ans, et sa succession, une partie du fonds d’atelier de l’artiste, alimentera longtemps le marché avec pas moins de huit ventes publiques, de 1930 à 2000.

Elle est crématisée, le 26 juin 1929. Ses cendres ne vont pas rejoindre celles de Steinlen, qui repose au cimetière Saint-Vincent (Paris).

Merci à Jean-Philippe Amoros pour cette découverte.

Sources : -. Date de création : 2017-03-03

Photos

Monument

Inscriptions :

MASSEIDA, 22 juin 1925.

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Date de la dernière mise à jour : 14 janvier 2024