Louis Charles Malassez voit le jour le 21 septembre 1842, à Nevers (Nièvre). Il étudie la médecine à Paris et il est interne en 1867. Pendant la guerre franco-allemande de 1870, il sert comme ambulancier, puis revient à Paris où il travaille avec des médecins célèbres dont Claude Bernard (1813-1878), Jean Martin Charcot ou Pierre Charles Édouard Potain.
En 1875 il obtient une chaire d’anatomie au Collège de France, et en 1894 il entre à l’Académie nationale de médecine. Il est, entre autres, l’un des professeurs de Justin Marie Jolly. Il est crédité de l’invention de l’hémocytomètre, un outil utilisé pour mesurer quantitativement le nombre de cellules sanguines.
Dans le monde de l’odontologie, il décrit les cellules de la gaine épithéliale de Hertwig dans le ligament alvéolo-dentaire. On appelle ces cellules aujourd’hui sous le nom de restes épithéliaux de Malassez. Il travaille également sur une étude clinique des ulcérations anales, l’examen histologique d’un kyste de l’ovaire, un projet de réforme de l’enseignement médical, la richesse du sang en globules rouges chez les cancéreux et tuberculeux.
Par ailleurs, il identifie la levure responsable d’une maladie de peau (une mycose cutanée présente surtout chez les jeunes, appelée Pityrosporum folliculitis). Il travaille aussi sur les bactéries du genre Yersinia dont fait partie l’espèce Yersinia pestis, responsable de la peste.
Il montre que l’inoculation d’une espèce proche, Yersinia pseudotuberculosis (qui est beaucoup moins virulente et apparemment s’attaque essentiellement au tube digestif, provoquant des adénites mésentériques) peut entraîner une immunité contre Yersinia pestis. C’est la vaccination permettant une résistance contre la peste. Il décède le 22 décembre 1909, à Paris.
Hommages : Un genre de champignons est nommé en son honneur : Malassezia. L’une des espèces du genre est Malassezia furfur, espèce lipophile qui cause des dermatites sur la peau humaine, en particulier la Pityrosporum folliculitis. Une autre est Malassezzia pachydermatis qu’on associe à l’otite externe chez le chien.
Publications :
- De la numération des globules rouges du sang I. Des méthodes de numération. II. De la richesse du sang en globules rouges dans les différentes parties de l’arbre circulatoire, Paris, 1873 ;
- Sur les lésions histologiques de la syphilis testiculaire, Paris, 1881 (avec Jean Jacques Paul Reclus) ;
- Sur l’existence d’amas épithéliaux autour de la racine des dents chez l’homme adulte et a l’état normal (débris épithéliaux paradentaires), Paris, 1885 ;
- Sur les rôle des débris épithéliaux paradentaires, in Archives de physiologie normale et pathologique, Paris, p. 309-340, 1885.
Distinctions : chevalier de la Légion d’honneur (16 juillet 1895).
Sources : Base Léonore (Légion d’honneur) ; Wikipedia. Date de création : 2016-03-27.
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