LAVEDAN Henri (1859-1940)
France

Henri (Léon Émile) Lavedan voit le jour à Orléans (Loiret), le 9 avril 1859. Fils du journaliste catholique Léon Lavedan, directeur du Correspondant, Henri Lavedan débute lui-même comme journaliste, collaborant au Figaro, au Gil-Blas ou à L’Écho de Paris.

Il donne de très nombreux articles à ces périodiques ainsi que des contes et des dialogues sur la vie parisienne. On en réunit ensuite beaucoup en volumes.

L’un d’eux, La Haute, raille les aristocrates, inaugurant une veine qu’Henri Lavedan va ensuite exploiter largement sur la scène. En 1891, il se tourne vers le théâtre en donnant avec succès à la Comédie Française Une famille. En 1894, Le prince d’Aurec (plus tard rebaptisé Les descendants), est refusé par Jules Claretie à la Comédie Française mais applaudi au Théâtre du Vaudeville où il a plus de cent représentations.

L’auteur y développe un de ses thèmes de prédilection, la satire de la noblesse, accusée de frayer avec la haute finance juive. Il triomphe avec Le Duel (1905 à la Comédie Française), pénétrante étude psychologique des relations entre deux frères en même temps qu’appel à l’apaisement au moment des déchirements induits par la loi de séparation des églises et de l’État. Sa pièce L’assassinat du duc de Guise (1908) est à la base du film portant le même titre, réalisé en 1908 par André Calmettes et Charles Le Bargy.

Au moment de l’affaire Dreyfus, il rejoint le camp antidreyfusard. Après la Première Guerre mondiale, face à la transformation profonde de la société décrite dans ses comédies, Lavedan choisit de cesser d’écrire pour le théâtre. Il publie un roman (Le Chemin du Salut, 1920-1921), un essai historique sur Saint Vincent de Paul (Monsieur Vincent aumônier des galères, 1928) et des mémoires parus dans La petite illustration (1933-1938).

Il est élu à l’Académie Française le 8 décembre 1898 en remplacement d’Henri Meilhac. Henri Lavedan décède à Paris le 3 septembre 1940. Il repose avec sa femme, la soprano Pauline Mathilde Lucie Auguez (1868-1955).

Œuvres : Comédies :

  • Les Deux noblesses (1897) ;
  • Catherine (1897) ;
  • Le nouveau jeu (1898) ;
  • Le Vieux marcheur (1899) ;
  • Le Marquis de Priola (1902) – tentative de transposition du mythe de Don Juan à l’époque moderne- ;
  • Varennes (1904) – en collaboration avec G. Lenôtre – ;
  • Le bon temps (1906) ;
  • L’assassinat du duc de Guise (1908).

Sources : -. Date de création : 2007-02-10.

Monument

Inscriptions : Famille Henri LAVEDAN

Geneviève LAVEDAN, 1886-1906.
Henri LAVEDAN, de l’académie française, 1849-1940.
Mme Henri LAVEDAN, née AUGUEZ, 1868-1955.

Photos


Date de la dernière mise à jour : 25 avril 2023