Edmond François Christophe Kellermann nait à Passy (aujourd’hui Paris 16ème), le 14 mars 1802. C’est le fils du général François Étienne Kellermann (1770-1835), 2e duc de Valmy. Il est élève au collège Sainte-Barbe avant d’étudier le droit à Heidelberg. En 1824, par l’entremise de François René de Chateaubriand, alors ministre des Affaires étrangères, il devient attaché à l’ambassade de France à Constantinople (aujourd’hui Istanbul, Turquie).
En 1827, il est chargé d’une mission diplomatique à Smyrne, suit l’expédition de Morée, avant d’être chargé d’un rapport sur la situation politique de la Grèce. Au mois d’avril 1829, il est accrédité comme chargé d’affaires à Capo d’Istria et devient secrétaire de légation. Rentré en France après les Trois Glorieuses, il est nommé chef de cabinet du ministre des Affaires étrangères, puis premier secrétaire d’ambassade à Berne (Suisse) le 23 mars 1831.
En désaccord avec le gouvernement, il démissionne de la diplomatie le 5 février 1833, malgré les objurgations de son père qui menace de le déshériter. Il vit de sa plume en collaborant au Rénovateur et devient l’un des propriétaires du journal royaliste La Quotidienne.
En 1838, il achète à Mme Kapeler le château de Stors (Val-d’Oise), où il entreprend d’importants travaux (remaniement du pignon nord du château, réfection de l’attique et aménagement du grand perron donnant sur l’Oise).
Le 2 janvier 1839, il se fait élire député par le deuxième collège de la Haute-Garonne (Toulouse). Il se fait réélire successivement aux élections générales du 2 mars 1839 et du 9 juin 1842. Il combat l’alliance anglaise, le droit de visite, le projet des fortifications de Paris, et réclame la liberté de l’enseignement.
En 1843, il fait partie du pèlerinage de Belgrave Square auprès du « comte de Chambord ». Puis il est parmi les cinq députés qui donnent leur démission pour protester contre l’emploi du mot « flétrissure » dans l’Adresse du 26 janvier 1844.
Réélu le 2 mars 1844 à une forte majorité, il revoit le « comte de Chambord » à Venise en 1845. Il ne se représente pas aux élections générales de 1846 et se consacre à la littérature politique. Il se livre à diverses opérations spéculatives sous le Second Empire.
En 1853, il entre à la Commission des embellissements de Paris et il y étudier la question de la rive gauche. Le baron Haussmann le décrit comme
« un gentilhomme de très bonnes manières et d’un esprit cultivé, sans la moindre aptitude pour l’administration ».
On le retrouve à la tête de la société qui a obtenu, en 1853, la concession de la ligne de chemin de fer de Saint-Rambert-en-Bugey à Grenoble. Il sollicite l’autorisation de la prolonger jusqu’à la frontière avec le Piémont. Mais la situation financière de la société ainsi que des présomptions de spéculation conduisent au refus des pouvoirs publics.
En 1861, le duc de Valmy, criblé de dettes, revend son domaine de Stors à Pierre Casimir Cheuvreux. Il meurt à Passy (aujourd’hui Paris, 16ème), le 2 octobre 1868. C’était l’époux de Nersile Sophie Caroline Muguet de Varange (1802-1892). Il repose avec son grand-père, François Christophe Kellermann, premier duc de Valmy (1735-1820), et avec son père, le général François Etienne Kellermann, second duc de Valmy (1770-1835).
Publications :
- Question d’Orient (1840) ;
- Note sur le droit de visite (1841) ;
- Coup d’œil sur les rapports de la France avec l’Europe (1844) ;
- Moyens de combattre le socialisme (in le journal La Patrie, 1849) ;
- De la force du droit et du droit de la force (1850) ;
- Histoire de la campagne de 1800 (d’après les mémoires manuscrits laissés par son père, 1854) ;
- Le génie des peuples dans les arts (1867).
Sources : Robert (Adolphe), Bourloton (Edgar), Cougny (Gaston) Dictionnaire des parlementaires français, 1789 1891, Bourloton éditeur, Paris, 1891, tome III, p. 453-454 ; Wikipedia. Date de création : 2108-10-02.