Georges Eugène Haussmann nait le 27 mars 1809, à Paris dans le quartier Beaujon dans une maison qu’il fera plus tard raser sans état d’âme. Il est le petit-fils d’un député qui est absent lors du procès de Louis XVI et le fils d’un intendant militaire de l’empereur Napoléon Ier. Sa carrière administrative le conduit de la sous-préfecture d’Yssingeaux (Haute Loire) à la préfecture de la Seine, le 24 juin 1853.
De 1858 à 1870, Haussmann préside pendant dix-sept années aux énormes changements urbains de la capitale. Tout ceci avec le soutien inconditionnel de l’empereur Napoléon III. Ce dernier le soutient jusqu’à l’extrême limite de ses forces en 1870. Sans Haussmann, le bilan de l’Empereur serait quelque peu réduit à la portion congrue. Néanmoins, il n’obtient jamais le portefeuille de ministre qui lui aurait permis de remodeler la France sur le modèle de Paris.
Avant Haussmann, Paris est un cloaque sordide les jours de pluie, avec des ruelles étroites, insalubres, louches et mal famées. Pour remédier à cela, il exproprie, indemnise, défonce, détruit, démolit et fait disparaître des quartiers entiers du vieux Paris. Parmi ce qui tombe sous la pioche des démolisseurs : la Tour des hospitaliers de Saint Jean de Latran, l’église Saint-Benoît, les restes du collège de Cluny, le Marché des Innocents et de nombreuses églises et chapelles.
Les communes de La Chapelle et de Montmartre, annexées à Paris, sont alors habitées par des populations modestes. Haussmann y ouvre de grandes avenues au long desquelles il fait bâtir des immeubles bourgeois. Parmi ses grandes réalisations figurent les boulevards Sébastopol, Magenta, Arago, Voltaire, Diderot, Malesherbes, Saint-Germain et le cours de Vincennes, les avenues Kléber, Foch, Victor Hugo, Carnot, Niel, Friedland, Iéna, George V et, enfin, les rues de Rivoli, Soufflot, Réaumur, du Quatre-Septembre, de Rennes, Turbigo et des Ecoles.
On reproche à Haussmann le coût de ces travaux (deux milliards cent quinze millions de francs). Mais le progrès est à ce prix. Il fait construire également le réseau d’égouts de la ville. Mais tout à une fin. En 1887, le peuple, las des pratiques douteuses pour mener à bien sa tâche, commence à lui demander des comptes. L’opposition s’en empare. Un débat houleux au parlement conduit au contrôle de ses activités. Le ministre Emile Olivier obtient son renvoi.
Haussmann devient alors député de la Corse de 1877 à 1881. Il décède à Paris le 11 janvier 1891. C’était l’oncle du diplomate Auguste Haussmann (1815-1874).
Sources : -. Date de création : 2005-11-30.