BARILLET-DESCHAMP Jean Pierre (1824-1873)
France

photo anonyme - Source Société Nationale d'Horticulture de France

Jean-Pierre Barillet-Deschamps voit le jour le 7 juin 1824, à Saint-Antoine-du-Rocher (Indre). D’une dynastie tourangelle de jardiniers et horticulteurs, lui-même fils d’un jardinier, il devient, en 1841, « moniteur » de jardinage. Il a été formé à l’école « La Paternelle », première colonie agricole et pénitentiaire de Mettray (Indre-et-Loire).

Jean-Pierre Barillet-Deschamps développe plus tard l’établissement horticole créé par son beau-père à Bordeaux. Il y cultive à grande échelle et pour un coût abordable des plantes exotiques comme le bananier ou le bambou. Le préfet Georges Eugène Haussmann, qu’il a connu à Bordeaux lorsque ce dernier était préfet de la Gironde, l’appelle à Paris.

Jean-Pierre Barillet-Deschamps a le titre le titre de « Jardinier en chef du Service des Promenades et Plantations de la Ville de Paris ». Il participe, avec Adolphe Alphand et Eugène Belgrand, à la transformation de la capitale. Il fait partie de l’équipe remarquable de professionnels dont sait s’entourer le préfet : Victor Baltard, Gabriel Davioud, Jacques Hittorff…

Jean-Pierre Barillet-Deschamps redessine les bois de Boulogne et de Vincennes. Ensuite, il crée le jardin du Luxembourg, le parc Monceau, le parc des Buttes-Chaumont et le parc Montsouris, le square du Temple et celui des Batignolles.

En 1863, il dessine l’esplanade du jardin du Rocher des Doms à Avignon. En 1865, il crée le jardin anglais du jardin des plantes du Mans (Sarthe). À Lille (Nord), il dessine le jardin Vauban, le square du Réduit en 1872. Puis, il crée, à Roubaix (Nord), le parc Barbieux.

Il crée une Maison d’Architecte Paysagiste, ouvre une pépinière et un jardin à La Muette. Puis il entame une carrière internationale. On l’appelle en Italie, en 1861, où il crée le jardin de la place Carlo-Felice devant la gare de Turin-Porta-Nuova. Puis il va en Belgique pour travailler sur le parc du château de Laeken. Il voyage ensuite en Autriche pour revoir le parc du Prater, en Prusse, et jusqu’en Égypte.

Jean-Pierre Barillet-Deschamps arrive en Egypte, en 1870, et y travaille jusqu’en 1873, avec Gustave Delchevalerie à l’aménagement du jardin Al-Orman, du jardin de l’île de Gezira et du jardin de l’Ezbekiyya. Il y contracte une maladie pulmonaire qui le contraint à rentrer se soigner en France. Il s’installe à l’hôtel du Palais Royal à Vichy (Puy-de-Dome) et il y meurt seul dans sa cinquantième année, le 12 septembre 1873.

Aujourd’hui, le seul parc intact qu’il a dessiné est celui du château de la Bûcherie (actuellement un hôtel), à Saint-Cyr-en-Arthies (Val-d’Oise). Soixante hectares de forêts et plaines vallonnées avec au milieu de la perspective un jeu de cascades qui rappelle celui des buttes Chaumont à Paris.

Une particularité rare est un pont en fonte imitant le végétal. Ce parc recèle le plus grand Platanus Orientalis de France avec 3.30m de circonférence. L’harmonie actuelle et la diversité des essences d’arbres adultes encore présents, malgré la tempête de 1999, montrent la connaissance de cet illustre architecte paysager.

Hommage : Une allée porte son nom dans le jardin d’acclimatation (Paris).

Distinctions : chevalier de la Légion d’honneur (14 aout 1869) ; chevalier de l’ordre de Léopold ; chevalier de la Couronne (Prusse.

Sources : Base Léonore (Légion d’honneur). Date de création : 2009-08-03.

Photos

Monument

L’avant du monument s’orne d’un bas-relief représentant une bannière à laquelle est accrochée une décoration. Le socle du buste est orné de bas-reliefs de fleurs.

Le buste en bronze de Barillet est une œuvre signée par le sculpteur Ambroise Choiselat et datée 1875.

Inscriptions :

A J.P Barillet, ses amis.

Photos


Date de la dernière mise à jour : 28 septembre 2022