GROUSSET Paschal (1844-1909)
France

Paschal Grousset voit le jour le 7 avril 1844, à Corte (Corse). On le connait sous ses pseudonymes : Docteur Flavius, André Laurie, Philippe Daryl, Léopold Virey et Tiburce Moray.

Il devient bachelier après des études secondaires au lycée Charlemagne, à Paris. Ensuite, il étudie la médecine durant quatre ans. Il est reçu au concours d’externat en 1865, puis abandonne et se tourne alors vers le journalisme. Il signe ses articles du pseudonyme de Philippe Daryl.

C’est un opposant résolu au régime impérial. Il devient rédacteur en chef de La Marseillaise d’Henri Rochefort. Le journal prend part à une polémique assez forte entre deux journaux corses. S’estimant diffamé dans un article signé par Pierre Napoléon Bonaparte, cousin de Napoléon III, Grousset lui envoie ses collaborateurs Victor Noir et Ulric de Fonvielle pour convenir d’une réparation par les armes.

La rencontre de Noir et de Bonaparte tourne mal. Victor Noir est assassiné. Bonaparte est condamné par la Haute Cour de justice à payer des dommages et intérêts. On condamne les journalistes de La Marseillaise, Henri Rochefort, Wilfrid de Fonvielle, Olivier Pain et Grousset, pour outrage envers l’empereur et on les emprisonne à la prison Sainte-Pélagie.

Lors de la Commune de Paris, le 26 mars 1871, il se fait élire membre du Conseil de la Commune par le 18ème arrondissement. On le désigne comme délégué aux relations extérieures. Il n’a guère de succès à ce poste et Henri Rochefort dit de lui: « Il avait plus d’extérieur que de relations ». Il vote pour la création du Comité de Salut public.

Après l’écrasement de la Commune, on le condamne à la déportation en Nouvelle-Calédonie où il arrive en 1872. Il s’en échappe, en 1874, en compagnie d’Henri Rochefort, Olivier Pain, Achille Ballière et François Jourde. L’épisode est le sujet du tableau d’Édouard Manet, L’Évasion de Rochefort.

Il rejoint l’Australie puis se réfugie en Angleterre où il enseigne. Il rentre en France lors de l’amnistie de 1880.

En 1893, il devient député socialiste indépendant du 12ème arrondissement de Paris et le reste jusqu’à sa mort. Il vote la loi de séparation des Églises et de l’État, en 1905. C’est l’auteur de plusieurs mesures favorables aux milieux les plus démunis. On lui doit aussi l’électrification de plusieurs musées et leur ouverture tardive. Il espère, par là, amener les masses populaires à la culture.

Par ailleurs, écrivain pour la jeunesse sous le pseudonyme d’André Laurie, il débute en proposant à l’éditeur Hetzel deux ébauches de romans qui, remaniés par Jules Verne, donneront : Les Cinq Cents Millions de la Bégum et L’Étoile du sud.

Il écrit ensuite seul, L’Épave du Cynthia (1885), mais le roman est cosigné avec Jules Verne. Il va s’affirmer grâce à la série des Vies de collège dans tous les pays et à ses romans d’aventure, toujours édités chez Hetzel. On lui doit également une traduction de L’Île au trésor de Robert Louis Stevenson.

Ses articles sur le sport et l’éducation, publiés dans le journal Le Temps sous le pseudonyme de Philippe Daryl, ainsi que son ouvrage La Renaissance physique (1888), proposent une vision communarde des pratiques physiques opposée à la vision « versaillaise » des pratiques sportives.

Il souhaite valoriser les plus faibles et les plus en difficulté ainsi que le plus grand nombre de pratiquants. Il écrit aussi un tome de l’Encyclopédie des sports (1892) consacré aux jeux de balles et de ballons. C’est l’un des principaux artisans de l’introduction du football en France.

Il s’intéresse au canotage et au sport tout nouveau pour l’époque du yachting à voile dont le grand champion et promoteur est le peintre Gustave Caillebotte. Ainsi, il écrit divers articles dans la revue Le Yacht.

Il meurt le 9 avril 1909, à Paris.

Œuvres :

  • L’Héritier de Robinson (1884) ;
  • Le Capitaine Trafalgar (1886) ;
  • Les Exilés de la Terre (1887) ;
  • De New York à Brest en sept heures (1889) ;
  • Le Secret du mage (1890) ;
  • Le Rubis du grand Lama (1892) ;
  • Atlantis (1895) ;
  • Le Maître de l’abîme (1905) ;
  • Spiridon le muet (1909) – prix Nocturne 1909…

Sources : Wikipedia. Date de création : 2022-02-22.

Photos

Monument

La dalle est signée par l’entrepreneur (J.) Moris.

Inscriptions :

Paschal GROUSSET, député de Paris, 9 avril 1909.

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Date de la dernière mise à jour : 12 février 2024