GAVEAUX Pierre (1761-1825)
France

gravure par Edme Quenedey, 1821
Ténor et compositeur

Pierre Gaveaux voit le jour à Béziers (Hérault), en 1761. Il chante dès l’âge de sept ans dans la maîtrise de la cathédrale de sa ville natale. Il devient ensuite premier ténor de la maîtrise de la Basilique Saint-Seurin de Bordeaux (Gironde). Parallèlement, il parfait sa formation musicale auprès de Franz Beck.

Après avoir été chef d’orchestre et ténor du Grand-Théâtre de Bordeaux, il s’installe à Paris. Il inaugure, le 26 janvier 1789, le Théâtre de Monsieur, dans la Salle des machines des Tuileries, avec l’Aventure Amorose de Giacomo Tritto.

Rencontrant un vif succès, il chante des opéras parodiés de Paisiello, L’Infante de Zamora (1789) et Le valet rival et confident (1790). Le 18 juillet 1791, il crée le rôle de «Floresky» dans la Lodoïska de Luigi Cherubini. Très actif pendant la période révolutionnaire, il participe au Théâtre Feydeau, en septembre 1791, à une «folie en vers», «Le club des bonnes gens», interdite pour atteinte au patriotisme.

Il compose en 1792 un hymne à l’Être Suprême. Puis il remporte un triomphe avec son premier opéra monté à Paris : L’Amour filial. Celui-ci rayonnera dans toute l’Europe : Bruxelles, Cologne et Rotterdam en 1795, Berne et Moscou en 1809, Berlin et à Hambourg en 1796 (en version allemande). Le 19 janvier 1795, on chante pour la première fois son célèbre Réveil du peuple. Les paroles de Jean-Marie Souriguière de Saint-Marc s’en prennent aux Jacobins et s’opposent à La Marseillaise :

« Peuple français, peuple de frères,
Peux-tu voir sans frémir d’horreur
Le crime arborer les bannières
Du carnage et de la Terreur ?
Le jour tardif de la vengeance
Fait enfin pâlir vos bourreaux ! »

Le Directoire interdit ce chant le 8 janvier 1796. N’étant pas tombé en disgrâce pour autant, il chante dans Les Visitandines de Devienne. Puis il crée le rôle de «Jason» de Luigi Cherubini. Son opéra le plus célèbre, Léonore ou l’Amour conjugal, voit le jour en 1798. Il compose, en 1804, Le Bouffe et le tailleur, puis, en 1808, L’échelle de soie, dont le livret sera repris par Foppa pour La scala di seta de Gioacchino Rossini.

Il épouse Émilie Gavaudan (1772-1840), elle-même cantatrice. Pierre Gaveaux s’éteint en 1825, à Paris. Il repose à côté de sa femme, chacun sous sa stèle.

Sources : -. Date de création : 2008-02-19.

Monument

La stèle est décorée d’une lyre, entourée de l’inscription (ses œuvres) :  » […] et mon art * l’amour filial * le petit matelot * l’enfant prodigue *

Inscriptions :

Ci git, Pierre GAVEAUX, compositeur de musique, né à Béziers […].
Ci-git, Rosalie GAVAUDAN, veuve GAVEAUX, née en 1760, décédée le 30 avril, 1845.

Photos


Date de la dernière mise à jour : 31 mars 2023