François Joseph Frédéric Gagneur voit le jour à Poligny (Jura), le 9 avril 1809. C’est le fils de François Marie Gagneur, notable enrichi par l’acquisition de biens nationaux, devenu député et conseiller général sous la Restauration, et de Charlotte de Patornay.
Il intègre, à 19 ans, l’école Polytechnique, puis l’Ecole d’application de l’artillerie et du génie de Metz.
Il y est le condisciple de Victor Considérant, un compatriote jurassien devenu un ardent propagandiste des thèses fouriéristes.
Puis il entame une brillante carrière militaire. Il sert en Algérie et participe à la guerre de Crimée, où il est gravement blessé.
Il épouse, le 31 mars 1845, à Paris, Jeanne Clara de Guaita (1823-1903) dont il aura enfants : Adèle (1846-1930),
Maurice (1848-1918), Joseph, qui sera capitaine de l’infanterie (1858-1923) et Charlotte (1860-x).
Puis il devient, en 1860, commandant en second de l’école Polytechnique. Bonapartiste convaincu, il se fait élire, parallèlement, en 1861 conseiller général du canton de Sellières, mandat qu’il conservera jusqu’en 1871.
Commandant l’artillerie à Strasbourg lors de la guerre de 1870, il fait partie des prisonniers. Libéré en 1871, il entre alors dans la réserve.
Par ailleurs, il obtient de pouvoir accoler à son patronyme celui de sa mère, devenant ainsi que sa descendance pour l’état-civil Gagneur de Patornay (décret du 18 juillet 1878 et jugement du tribunal d’Arbois du 28 août 1879).
Enfin, il finit sa carrière comme général de brigade d’artillerie. Il décède à Paris (6ème), le 12 février 1880. Il repose avec son beau-frère, le général Louis Charles Fouques Duparc (1807-1879), et le fils de ce dernier, le compositeur, Henri Fouques Duparc, dit Henri Duparc (1848-1933).
Distinctions : chevalier (10 janvier 1841), officier (8 octobre 1857), commandeur (12 août 1862) de la Légion d’honneur ; chevalier compagnon de l’ordre du Bain (Angleterre).
Sources : Base Léonore (Légion d’honneur) ; https://cths.fr/an/savant.php?id=121878#. Date de création : 2023-06-01.
