FRERE Georges, comte (1762-1826)
France

portrait par Nicolas Gosse, 1808 - Musée de l'Armée, Paris

(Bernard) Georges (François) Frère, voit le jour le 2 octobre 1764, à Montréal (Aude). Il est pharmacien au commencement de la Révolution française. Entré au service en 1791, il mérite deux ans après le commandement du 2e bataillon de l’Aude. Les armées des Pyrénées et d’Italie où il fait les campagnes qui précédent le traité de Campoformio sont témoins de sa valeur. Il est blessé aux redoutes de Sezia, à l’entrée dans le Piémont.

Chef de bataillon à la 1e demi-brigade de ligne, il reçoit une autre blessure au combat de Bassano, en 1796. Son régiment se précipite sur les pièces qui défendent le pont de la Brenta, les enlève, passe le pont puis pénètre dans la ville malgré la résistance des bataillons de grenadiers. Le général Napoléon Bonaparte cite honorablement le commandant Frère dans son rapport au Directoire. Il le fait colonel de son régiment.

Il passe à l’armée de l’Ouest, en Hollande, à l’armée du Rhin, qu’il quitte pour venir commander la Garde des consuls. Promu le 12 septembre 1802 général de brigade, il fait partie du corps d’armée qui s’empare du Hanovre en 1803. Il combat en Autriche, en Prusse et en Pologne, dans les campagnes de 1804 à 1807. Les bulletins de l’armée le citent avec distinction.

Le général contribue à la prise de Lubeck et entre un des premiers dans cette place. Dans la campagne de Pologne, il doit défendre le passage important du pont de Spanden, sur la Passarge. Sept fois la droite des alliés, forte de dix mille hommes, marche sur les retranchements. Sept fois elle s’enfuie repoussée par le général Frère. Or il n’a avec lui que le 27e régiment d’infanterie légère et quatre pièces de canon.

Cette défense qui coûte à l’ennemi plus de mille hommes, a lieu le 5 juin 1807 et est un des plus brillants faits d’armes de la campagne. Le général Frère reçoit le grade de général de division et un commandement en Espagne. Le 7 juin il marche sur Ségovie, et arrivé à un quart de lieue de cette ville, il envoie un parlementaire pour inviter les magistrats à faire rentrer les insurgés dans le devoir.

Les Espagnols, forts de cinq mille hommes et soutenus par trente pièces d’artillerie, ayant accueilli le parlementaire à coups de canon, le comte Frère ordonne aussitôt l’attaque. Il emporte la place de vive force. Beaucoup d’Espagnols périssent dans le combat. On fait un grand nombre de prisonniers et on s’empare des canons. Le général Frère prend part au siège de Saragosse en qualité de chef d’état-major du maréchal Lannes, avec lequel il retourne en Autriche.

Il y donne des nouvelles preuves de valeur et de talent mais il reçoit une grave blessure à la bataille de Wagram. De retour dans la Péninsule, il se signale encore aux sièges de Tortose et de Tarragone. Il revient en France en 1813 où il commande la 13e division (Rennes) et ensuite la 46e à Lille. Il demeure à peu près inactif pendant les Cent-Jours mais n’en perd pas moins son commandement.

Le comte Frère décède le 16 février 1826. Son fils unique mourra dans un duel.

Titres : comte de l’Empire (1808).

Distinctions : chevalier (11 décembre 1803), commandeur de la Légion d’honneur (14 juin 1804), chevalier de Saint-Louis (1814).

Hommages : Son nom est gravé sur l’Arc de Triomphe, côté Sud.

Sources : Mullié (Charles) Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer, de 1789 à 1850, Paris, 1852. Date de création : 2008-05-18.

Photos

Monument

Le monument est orné d’une couronne mortuaire qui enserre les lettres GF.

Inscriptions : Sépulture FRERE

Ici repose, le comte Georges FRERE, lieutenant général, né, à Mont Réal dept de l’Aude, le 2 octobre 1764, décédé, à Paris le 16 février 1826.

Photos


Date de la dernière mise à jour : 16 août 2023