FOURCROY Antoine François, comte de (1755-1809)
France

portrait par Lemonnier - Musée de l'Histoire de la médecine, Paris

Antoine François de Fourcroy voit le jour le 15 juin 1755. C’est le cousin des Brongniart : la mère d’Alexandre Théodore Brongniart est née Fourcroy.

C’est le fils d’un apothicaire de la maison du duc d’Orléans. Il perd sa mère, Jeanne Laugier, alors qu’il n’a que sept ans. Des difficultés financières dans le commerce de son père l’obligent à quitter le collège d’Harcourt en 1770. Il travaille alors comme « gratte-papier » chez un commis du Sceau et apprend à écrire à des enfants.

Puis il fait des études de médecine auprès de l’anatomiste Félix Vicq d’Azyr (1748-1794), dont il doit répéter le cours dès 1776. Il obtient en 1780 le titre de docteur de la facultté de médecine.

En 1780 il épouse la fille d’un maître de forges, Anne Claudine Bettinger, dont il a deux enfants puis divorce en 1799 pour épouser la veuve de Charles de Wailly en janvier 1800.

Il gravit peu à peu les échelons de la hiérarchie intellectuelle. Il est remarqué par le chimiste Jean-Baptiste Bucquet (1746-1780), professeur de chimie à la faculté de médecine de Paris. En 1784, on le choisit pour succéder à Pierre Joseph Macquer (1718-1784) comme lecteur de chimie au Jardin du Roi. Ses cours lui valent une grande renommée.

En 1783, il devient membre de la Société d’Agriculture et collabore à l’Encyclopédie méthodique. En 1787, il devient associé chimiste à l’Académie des sciences et membre de la Société linnéenne de Paris.

Avec Berthollet, il est l’un des premiers à se convertir aux vues d’Antoine Lavoisier avec lequel il collabore à la rédaction de la Méthode de nomenclature chimique en 1787. Bien que son nom apparaisse dans de nombreux écrits de chimie, de physiologie et de pathologie, seul ou comme coauteur, il se consacre surtout à sa carrière d’enseignant et d’administrateur.

C’est l’un des promoteurs de la « chimie animale », ou chimie biologique, branche dans laquelle il s’illustre aux côtés de son protégé, ami et collaborateur Louis Nicolas Vauquelin.

En 1789, favorable aux idées révolutionnaires, il participe à la rédaction des cahiers du tiers état, et, en 1791, publie un périodique : La médecine éclairée par les Sciences physiques. En novembre, il se fait élire adjoint au secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences, Nicolas de Condorcet. Puis il devient directeur de la Société de médecine, puis de la Société d’agriculture.

En 1792, il passe régisseur des Poudres et des Salpêtres et, au début de 1793, administrateur du département de Paris. En 1792, il est élu quatrième député suppléant de Paris à la Convention nationale.

Lorsque Turreau lui demande un gaz capable de tuer en une seule fois quelques centaines de Vendéens enfermés dans un lieu clos, comme une église, il lui répond que ce gaz n’existe pas. Le 25 juillet 1793, il remplace Marat, assassiné le 13 juillet, à la Convention nationale. Il est alors élu au Comité d’instruction publique.

Il soutient le plan d’éducation de Le Peletier et soutient l’épuration des académies de médecine et des sciences. Le 1er septembre 1794, élu au Comité de salut public, il y siègera jusqu’au 3 juin 1795. Il participe à l’élaboration du Traité de Bâle (5 avril 1795).

Par ailleurs, il développe un plan d’éducation et d’emblée milite pour la création de l’École centrale des travaux publics (qui deviendra en 1796, l’École polytechnique), de l’Institut national des sciences et arts (fin 1795) ainsi que de plusieurs écoles de médecine.

En novembre 1795, la Sarthe l’élit au Conseil des Anciens, où il siège jusqu’en mai 1797. Après le 18 brumaire, le Premier Consul l’appelle à siéger au Conseil d’État, le 25 décembre 1799. Le 20 septembre 1802, il devient directeur général de l’Instruction publique, succédant à Pierre Louis Roederer. Conseiller d’État, il se rend notamment en Vendée et rédige un compte rendu sur la situation de la région en janvier 1801, peu après la paix provisoire conclue par Napoléon Bonaparte.

Puis il passe directeur général des Mines. Mais il tombe malade et meurt d’une crise cardiaque le 16 décembre 1809, usé par le travail. Ses obsèques ont lieu en grande pompe le 20 décembre 1809, à l’église Saint Médard, et les cours sont suspendus dans tous les lycées de Paris.

Distinctions : chevalier (2 septembre 1803), commandeur (14 juin 1804) de la Légion d’honneur.

Titres : comte de l’empire (avril 1808).

Sources : Base Léonore (Légion d’honneur) ; Wikipedia. Date de création : 2006-03-17.

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Monument

La concession à perpétuité est entretenue gratuitement par la ville de Paris. Le monument a été élevé en 1812 et le buste en marbre est de facture inconnue.

Inscriptions : Aucune.

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Date de la dernière mise à jour : 3 octobre 2024