Pierre Louis Roederer nait le 15 février 1754, à Metz (Moselle), d’un père premier substitut du procureur du Roi au Parlement. Après des études de droit à Strasbourg, il devient d’abord avocat puis achète une charge de conseiller au Parlement de Metz. Il écrit un essai sur la Députation aux Etats Généraux en 1788.
Suite à l’invalidation du député du Tiers Etat de Metz, il se présente à sa place et enlève le siège en 1789. Il se lie alors avec Mirabeau, Sieyès et Talleyrand. A la même époque, il devient membre du comité des finances. C’est lui qui provoque l’abolition de tous les ordres religieux. Il s’oppose fermement à ce que la religion catholique soit déclarée nationale.
Pierre Louis Roederer demande l’exercice des droits civiques pour les peuples de couleur. Il se prononce aussi pour une liberté totale et absolue de la presse. Il est procureur général syndic de la Seine lors de la dissolution de l’Assemblée Nationale Constituante. C’est lui qui, le 10 août, décide le Roi Louis XVI à se rendre à l’Assemblée Nationale, et ce contre l’avis de Marie-Antoinette. Il joue là un rôle déterminant dans la chute de la monarchie.
Sous la Convention, il est rédacteur au «Journal de Paris», et rend compte des séances du procès du roi. Il se fait très discret après la chute des Girondins et quitte la vie publique. Il réapparaît après le 9 thermidor, devient propriétaire du «Journal de Paris» et fonde également le «Journal d’économie politique».
Talleyrand le présente à Bonaparte an 1798 et réussit à rapprocher le général de Sieyès. Avec eux, il participe à l’élaboration du coup d’état du 18 brumaire. Le Premier Consul le récompense en le faisant conseiller d’état puis sénateur. En 1802, il prend la tête de la «Direction de l’esprit public». On envoie Roederer auprès de Joseph Bonaparte lors de son accession au trône de Naples : il devient ministre des finances de ce royaume.
Il doit, à son retour en France, inspecter le royaume d’Espagne. Puis il devient ministre auprès du grand-duc de Berg. Il se retire de la vie publique après la Restauration et se consacre à ses mémoires. Il meurt à Paris le 15 décembre 1835. C’est le beau-père du général Gaspard Gourgaud (1764-1852) et le grand-père du baron Gourgaud (1823-1879).
Titres : comte de l’empire, Pair de France (1830).
Sources : Wikipedia. Date de création : 2015-12-15.
