Descendant d’une illustre famille d’imprimeurs, Hyacinthe Firmin Didot nait en 1764, second fils de François Ambroise Didot. Il se fait un nom comme imprimeur, graveur, littérateur et fondeur en caractères. C’est également fabricant de papier. Il succède à son père en 1789 pour la fonderie.
C’est le créateur de nouveaux caractères élégants ainsi que du procédé de stéréotypage en 1795 qu’il applique aux «Tables de logarithmes» de Callet. Il est nommé imprimeur de l’Institut de France le 16 octobre 1811 et imprimeur du Roi le 1er avril 1814. Il obtient seul, puis avec ses fils, six fois la médaille d’or aux expositions de l’imprimerie.
Sa renommée est telle qu’on vient le visiter de toute l’Europe. Ainsi le Tsar Alexandre Ier vient le voir en 1814 et lui confie deux jeunes gens pour qu’il leur enseigne l’art typographique. Il forme beaucoup d’imprimeurs à son école, certains venus de l’étranger. Firmin Didot passe la main à ses fils en 1827.
Il est élu la même année à la chambre des députés ou il siège dans l’opposition modérée. Il défend à maintes reprises la liberté de la presse et est parmi les 221 qui, en 1830, rejettent les ordonnances sur la liberté de la presse. Ami de l’Abbé Delille et lui-même poète, il écrit plusieurs ouvrages. Il décède en 1836. Son fils Hyacinthe lui succède, éditeur-imprimeur-typographe. Helléniste distingué, il est membre du Conseil Général de l’Eure, chevalier de la Légion d’honneur. Il s’éteint en 1880.
Sources : -. Date de création : 2005-10-17.