FATTET Jean Georges (1820-1874)
France

Jean Georges Fattet voit le jour à Tarare (Rhône), le 14 février 1820. C’est le fils de Jean-Pierre Fattet (1791-1857), un fabricant de mousseline, et de Marguerite Viret, son épouse. Ayant étudié la mécanique, la médecine et la chirurgie, il s’installe à Paris en 1843. Là, il suit les cours de plusieurs dentistes avant de monter sa propre affaire.

Quelques années plus tard, un rival, William Rogers, met en cause ce curriculum vitæ, évoqué dans ses propres publicités. Ce rival prétend que Fattet n’était qu’un simple garçon pâtissier avant d’entrer à son service puis de créer son cabinet. Effectivement dépourvu de tout diplôme, Fattet se constitue cependant une large clientèle grâce un nouveau type de dents artificielles tenant sans crochets mais par succion. Ces prothèses dentaires, confectionnées en ivoire d’hippopotame et baptisées osanores (d’« os sans or »), assurent sa célébrité.

Il n’en est pourtant pas vraiment l’inventeur, puisque des procédés similaires ont déjà été employés par certains de ses confrères. Il inonde de ses réclames les journaux et les revues. De plus, il fait aussi placarder de nombreuses affiches peintes sur les murs de Paris et de sa banlieue. Il n’hésite pas à pratiquer la publicité comparative au détriment de ses concurrents, dont William Rogers qui revendique l’invention des osanores et s’attire ainsi plusieurs procès.

Entouré d’assistants noirs vêtus d’élégantes livrées, il reçoit ses patients dans une robe de chambre à laquelle il ajoute une étoffe de brocart. L’intérieur de son cabinet, luxueusement meublé car destiné à une clientèle aisée, nous est connu grâce à un tableau d’Édouard Pingret. C’est un véritable cabinet de curiosité, avec des sarcophages égyptiens, des défenses d’éléphant et une imposante mâchoire d’hippopotame.

En certaines occasions, il parcoure les rues de la capitale à bord d’une calèche ayant la forme d’un dentier. Ce goût pour la mise en scène ainsi que son talent pour l’autopromotion inspirent des caricaturistes tels que Cham et Bertall. Dans certains cas, ces portraits charges sot même commandés par Jean Georges Fattet lui-même !

Son cabinet se trouve au no 363 puis au 255 rue Saint-Honoré, proche de la clientèle huppée du faubourg Saint-Honoré. À la fin de sa vie, il n’exerce plus la dentisterie mais vit de ses rentes. Il meurt à cinquante-quatre ans, chez lui, 21 rue Royale Saint-Honoré, à Paris, le 5 novembre 1874.

Sources : Wikipedia. Date de création : 2014 11-05.

Monument

Le monument était surmonté d’un buste en marbre et encadré par des sculptures d’anges … qui ont disparu depuis longtemps.

Inscriptions : Famille FATTET

Jean Pierre FATTET, décédé à Forges (S&O) […] le 13 juin 1887, âgé de 66 ans.
Jean Georges FATTET, décédé le 5 novembre 1874 âgé de 54 ans.
Jules MOUTON, décédé le 23 novembre 188[.].
Mme Vve FATTET, née Clémentine Désirée MOUTON, décédée le 18 janvier 1911 âgée de 83 ans.

Photos


Date de la dernière mise à jour : 12 février 2024