Alexandre Louis Ducrest de Villeneuve voit le jour le 7 mars 1777, au Theil-de-Bretagne (Ille-et-Vilaine). C’est le fils de René François Ducrest de Villeneuve (1744-1799), procureur fiscal des juridictions de Rouvray et de Sussé, juge de paix du canton du Theil, colonel des Gardes Nationales en Bretagne, et de Perrine Julienne Françoise Herbert de La Vigne (x-1806).
Engagé comme novice à 14 ans en 1791, il passe aspirant de 1re classe en 1796 et enseigne de vaisseau en 1800. Il participe à la bataille de Trafalgar, le 21 octobre 1805, sur le Redoutable qui résiste d’abord au HMS Victory. Mais il est grièvement blessé à l’abordage et fait prisonnier.
Lieutenant de vaisseau en 1808, il commande la Mouche no 6 et part en mission pour Manille. À son arrivée, les autorités le font prisonnier car elles ont pris parti pour les alliés. Pierre Bouvet vient le secourir début septembre avec l’Entreprenant.
Il publie ses aventures sous le titre Journal du voyage de «la Mouche no 6», sous le commandement du lieutenant de vaisseau Ducrest de Villeneuve, expédiée pour l’Ile-de-France et Manille, en 1808.
Après le combat des 17–18 septembre 1810, on lui confie le commandement de la frégate HMS Ceylan capturée. Mais le lendemain, une division britannique rencontre les navires éprouvés par leur bataille de la veille, et les capture tous à l’exception de la corvette Victor, qui parvient à fuir. On le fait alors prisonnier.
Nommé capitaine de frégate et libéré en 1811, il commande en 1812 la frégate de 44 canons l’Alcmène. Le 16 janvier 1814, il livre bataille au large des Canaries à un vaisseau anglais de 74 canons, le HMS Venerable. L’Alcmène est dévasté et son équipage décimé mais il tente l’abordage et est grièvement blessé à l’arme blanche. Puis on le fait prisonnier.
Libéré la même année, il commande le Magnifique puis, de 1816 à 1818, la Normande. Capitaine de vaisseau en 1819, il commande l’Antigone de 1820 à 1822 puis l’Astrée.
Il devient contre-amiral en 1829, puis major général de la flotte à Toulon en 1830. Ensuite, c’est le commandant, en 1832, avec pavillon sur la Médée, de la division française (onze vaisseaux) de l’escadre franco-britannique qui assure le blocus des côtes flamandes pendant le conflit avec la Hollande consécutif à l’indépendance de la Belgique.
En 1833, il est préfet maritime de Lorient puis quitte le service actif en 1842. Il décède à Paris, le 22 mars 1852. Il repose avec son épouse.
Distinctions : chevalier (20 décembre 1810), officier (17 août 1822) de la Légion d’honneur.
Sources : Base Léonore (Légion d’honneur) ; jseynaeve.free.fr (militaires de toutes les époques morts pour la France) ; Wikipedia. Date de création : 2007-01-24.
