CUVIER Jean Léopold Nicolas Frédéric, dit Georges, baron (1769-1832)
France

Le père de la paléontologie

Jean Léopold Nicolas Frédéric, dit Georges, Cuvier voit le jour à Montbéliard (Doubs), en 1769. A cette époque, cette ville est rattachée au duché de Wurtemberg. Il grandit dans une famille de la petite bourgeoisie protestante. Cuvier fait ses études à Stuttgart. Il devient, en 1788, précepteur dans une famille de Normandie.

Il rencontre Tessier, médecin-chef de l’Hôpital militaire de Fécamp. Ce dernier, très surpris des connaissances du jeune homme, le présente à Geoffroy Saint-Hilaire au Muséum d’Histoire Naturelle. En 1795, il devient suppléant de Mertrud, chargé de l’enseignement de l’anatomie comparée. Cuvier devient alors professeur au Collège de France, succédant ainsi à Daubenton à la chaire d’Histoire Naturelle en 1799.

Il est professeur d’anatomie comparée à la mort de Mertrud, en 1802. C’est alors un homme de trente-neuf ans, un homme de volonté et de pouvoir. Il ne cesse d’accumuler les distinctions et les responsabilités à très haut niveau. Directeur des cultes dissidents sous Louis XVIII à la Restauration, il est ensuite président de l’Institut, inspecteur général de l’Instruction Publique, conseiller à vie de l’Université et conseiller d’Etat.

Il cumule les postes de membre de l’Académie des Sciences, de l’Académie Française, des Inscriptions et Belles-lettres, et de pratiquement toutes les académies savantes du monde. Cuvier est le père de l’Anatomie comparée, c’est à ce titre qu’il reste dans l’Histoire, même si les bases en ont été mises en place par Daubenton.

Il est aussi le fondateur de la Paléontologie. Cuvier pose la loi de subordination des organes (les organes agissent et réagissent les uns sur les autres, et coopèrent ainsi à une action commune) et compare les êtres vivants en prenant comme critère leur organisation interne. A partir de là, il élabore une classification naturelle. En cela, il s’oppose à Lamarck, dont la théorie transformiste laisse entendre que chaque espèce est modifiable à l’infini.

Il va même jusqu’à l’empêcher de travailler en lui soustrayant des collections. Il est aussi en désaccord profond avec Geoffroy Saint-Hilaire, soutenant lui, l’idée de l’évolution de tout règne animal. Cuvier, partisan des faits particuliers plutôt que des idées générales, se méfie des spéculations intellectuelles.

C’est un organisateur hors pair, un travailleur acharné doté d’une mémoire phénoménale reconnue par ses contemporains. Son rôle est essentiel dans l’organisation des disciplines scientifiques. On lui doit un ouvrage remarquable intitulé : «Recherches sur les ossements fossiles des quadrupèdes».

Georges Cuvier meurt en 1832. Il repose avec Frédéric Cuvier (1772-1838), auteur de nombreux ouvrages sur l’Histoire Naturelle, directeur de la Ménagerie du Muséum, inspecteur général, membre de l’Académie des Sciences, professeur de physiologie au Muséum (seul son cœur est dans cette tombe) et Frédéric Georges Cuvier (1803-1893), conseiller d’Etat, sous-gouverneur de la Banque de France.

Titres : Baron ; Pair de France.

Distinctions : chevalier (26 novembre 1803), officier (10 mai 1820), commandeur (13 décembre 1821), grand-officier de la Légion d’honneur (3 novembre 1826).

Sources : Base Léonore (Légion d’honneur). Date de création : 2005-11-13.

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Monument

Cette concession est entretenue par les soins du Consistoire de l’église réformée de la confession d’Augsbourg suite à un legs en sa faveur, avec l’approbation du Président de la République.

Inscriptions :

Georges, CUVIER, né à Montbéliard, le 23 août 1769, mort à Paris, le 13 mai 1832.

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Date de la dernière mise à jour : 5 janvier 2024