Camille Félix Dehaynin voit le jour le 9 janvier 1822, à Paris. Il devient fabricant de produits chimiques, en particuliers des agglomérés de houille. C’est une façon d’exploiter les résidus de la houille, les « brais ».
La Société des agglomérés de houille Félix Dehaynin et Cie a son siège à Marcinelle (Belgique). En 1878, elle distille 14 000 tonnes de goudrons par an. Elle produit, en particulier, des huiles anthracéniques, entièrement vendues en Allemagne pour la fabrication d’alizarine, premier colorant industriel, de teinte rouge.
Camille Félix est, un temps, conseiller général du 10ème arrondissement de Paris. Il habite 244 rue de Rivoli, à Paris (1er), en 1892. Camille Félix Dehaynin décède le 31 octobre 1895.
Extrait du catalogue officiel de l’exposition maritime internationale du Havre (1868) :
« M. Dehaynin (Félix) expose des briquettes carrées et cylindriques de menue houille agglomérée des produits de la distillation du goudron.
La fabrication des charbons agglomérés consiste dans l’emploi des débris de charbon qui, d’abord soumis au criblage et au lavage, sont mêlés ensuite avec du brai et du goudron, puis enfin chauffés et comprimés au moyen de puissantes machines qui en forment des briquettes de forme ronde ou carrée.
Le poids spécifique de chaque briquette est de 1 kilo. 32 centigrammes par décimètre cube ; la puissance calorifique d’une briquette est de 7,362 calories, tandis que celle de la meilleure houille, d’un poids spécifique égal est seulement de 7,200 calories.
En débarrassant les mines de charbon de leurs menus qu’elle met en valeur, elle procure à des conditions économiques aux chemins de fer et aux bateaux à vapeur, un combustible de très-bonne qualité et d’un arrimage facile ; elle utilise en outre des quantités énormes de goudron provenant de la distillation du charbon pour l’éclairage au gaz ; enfin elle a donné naissance à une industrie qui, de la distillation de ces mêmes goudrons, tire des produits d’une richesse merveilleuse.
D’une matière noire, huileuse et presque fétide, la science fait aujourd’hui sortir des couleurs éblouissantes de fraîcheur et d’éclat.
L’acide phénique employé en médecine et en chirurgie, et la benzine qui sert à détacher les étoffes, à dissoudre le caoutchouc, à préparer les vernis, à conserver les bois sont encore de précieux dérivés du goudron.
Félix Dehaynin possède quatre fabriques importantes ; les unes sont affectées à la production des agglomérés, les autres à la distillation de tous les produits dérivés du goudron. »
Pour en savoir plus sur l’industrie des charbonnages
Distinctions : chevalier (27 juillet 1875), officier (29 décembre 1891) de la légion d’honneur ; officier de la légion d’honneur (Belgique) ; chevalier de l’ordre de François Joseph d’Autriche.
Sources : Catalogue officiel Exposition maritime internationale du Havre (1868) ; Base Léonore (Légion d’honneur). Date de création : 2022-01-14.