Ernest Louis Octave Courtot de Cissey voit le jour le 23 décembre 1810, à Paris. Issu d’une vieille famille bourguignonne ruinée par la Révolution, c’est le neveu du maréchal Nicolas Davout, duc d’Auerstaedt. Il étudie tout d’abord au Prytanée militaire de la Flèche, puis à l’école de Saint-Cyr. Il est lieutenant en 1832 puis capitaine en 1839. Courtot de Cissey sert en Algérie et devient chef d’escadron en 1849, puis lieutenant-colonel en 1850.
Il épouse à Alger la fille du contre-amiral Rigodit, commandant supérieur de la Flotte en Méditerranée. Courtot de Cissey peut alors compter pour l’avancement de sa carrière sur les soutiens constants de son beau-père et de la maréchale Davout. Il prend part comme colonel à la guerre de Crimée. Il reçoit le grade de général de brigade après la bataille d’Inkerman. Puis il passe général de division en 1863.
Pendant la guerre de 1870, il fait partie de l’armée du Rhin, et se rend avec le maréchal Bazaine à Metz. Prisonnier, il est libéré à la fin de la guerre, et prend part alors à la répression de la Commune. A partir de juillet 1871, il siège en tant que député. Courtot de Cissey est plusieurs fois ministre de la Guerre, et brièvement, ministre du Conseil dans un ministère de droite et centre droit du 22 mai 1874 au 10 mars 1875.
En 1880, il est au cœur d’un scandale, alors qu’il assure un commandement à Nantes. On le soupçonne d’être l’amant de la baronne de Kaula, qui traîne derrière elle la réputation d’être un agent à la solde de l’Allemagne. Une enquête est diligentée et rondement menée. Celle ci aboutit à la disculpation de l’intéressé, mais, on conclut tout de même qu’il a dilapidé les fonds secrets de son ministère.
Il devient ensuite sénateur. Le général Courtot de Cissey décède à Paris, le 15 juin 1882. Il repose avec son beau père, l’amiral Claude Caprais Rigodit (1782-1861).
Distinctions : grand-croix de la Légion d’honneur (20 avril 1871) – directement ! -.
Sources : Base Léonore (Légion d’honneur). Date de création : 2006-05-26