Claude Chappe voit le jour le 25 décembre 1763. Il suit des études à Rouen (Seine-Maritime) puis au collège royal de la Flèche (Sarthe). Il devient abbé commendataire, mais sans fonctions sacerdotales. Cette situation lui permet de jouir de bénéfices avec lesquels il ouvre un cabinet de physique à Paris. Il suit en cela l’exemple de son oncle. Dans son cabinet, il réalise beaucoup d’expériences sur l’électricité statique.
C’est l’inventeur d’un électromètre. Ensuite, Claude Chappe se livre à de nombreuses expériences sur l’énergie électrique en s’inspirant des travaux de Lesage, à Genève (Suisse), de Lormond, à Paris, et de Bettancourt, en Espagne. Il tente une expérience sur la « télégraphie » et la transmission du fluide électrique. Il s’intéresse en plus, à l’élevage des vers à soie.
A la révolution, on nationalise les biens du clergé. Il perd ses bénéfices et doit rentrer à Brûlon (Sarthe). Il y poursuit recherches et expériences, aidé en cela par ses frères. En même temps, il cherche une nouvelle situation. La rapidité des communications est primordiale en ces temps troublés. Il continue donc néanmoins ses travaux sur les transmissions de signaux.
Les 2 et 3 mars 1791, Claude Chappe réussit à transmettre un message de Brûlon à Parcé, soit une distance de quinze kilomètres, avec un système à cadrans. Son frère Ignace, membre de l’Assemblée législative, devant la réussite de l’expérience le fait venir à Paris pour continuer ses recherches. Après une nouvelle expérience réussie, on le nomme « ingénieur Télégraphe » (sic) avec pour mission de créer une ligne de Paris à Lille (Nord).
Tout est à inventer. Ses travaux se poursuivront en dents de scie. Les réussites succèdent aux échecs au gré du manque d’argent et de l’intérêt manifesté. La ligne est opérationnelle en 1794, mais on abandonne celle de Paris à Landau. De 1797 à 1800, la période est faste : on inaugure la ligne Paris-Strasbourg en mai 1798 et celle de Paris-Brest, l’année suivante.
Les premiers travaux d’une ligne Paris-Milan par Lyon sont décidés la même année. Bonaparte, Premier Consul réduit fortement les crédits fin 1800. Les lignes sont mises en sommeil, certaines suppressions sont ordonnées. Pour sauver son œuvre, Claude Chappe cherche d’autres subsides, il suggère la transmission des résultats de la loterie Nationale en espérant qu’ils servent à financer le suivi des lignes.
On relance des études. Mais ruiné physiquement et moralement, il se donne la mort en se jetant dans un puits à l’âge de quarante-deux ans. Il est inhumé au cimetière de Vaugirard. Lorsqu’on supprime ce cimetière, en 1824, on le réinhume au Père Lachaise.
Epilogue : 214 ans après son invention par Claude Chappe, le télégraphe est mort le 27 janvier 2006. Ce jour-là, la société américaine Western Union, qui est la dernière à l’utiliser, a envoyé son dernier message. Stop.
Sources : -. Date de création : 2005-10-18.
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