Marie Gabrielle Capet voit le jour en 1761. Artiste délicate, elle se spécialise dans le pastel. Sa vie et son œuvre sont intimement liées à celle d’Adélaïde Labille Guiard (1749-1803), et de François-André Vincent (1746-1816). En effet, elle est accueillie par le jeune couple lorsqu’elle arrive à Paris, en 1781. Puis Adélaïde Labille Guiard la forme et elle devient vite son élève préférée.
L’amitié qui naît alors entre le couple Vincent-Guiard (Labille Guiard ne deviendra Madame Vincent qu’en 1800) et la jeune Marie Gabrielle Capet, ne se démentira jamais. Marie Gabrielle Capet débute au salon de la Correspondance en 1781 et y expose jusqu’en 1785.
En 1791, c’est l’une des vingt et une femmes artistes qui exposent pour la première fois au salon du Louvre. Pendant les troubles révolutionnaires, alors que leur grande rivale Elisabeth Vigée-Lebrun quitte la France, les deux femmes restent à Paris. Elles prennent ensemble le virage de la révolution, exposant souvent côte à côte au salon.
Elle ne veut pas porter ombrage à son amie, alors qu’elle prend souvent une part à la réalisation de ses portraits. Elle n’expose donc (du moins jusqu’en 1795) que des miniatures. Ainsi, au salon de l’an VI (1798), Marie Gabrielle Capet expose des miniatures, dont les portraits de Labille-Guiard et de Vincent. Son amie Adélaïde Labille-Guiard expose le portrait à l’huile de son élève favorite, «la citoyenne Capet peignant en miniature».
L’année suivante par contre, elle présente à nouveau des portraits au pastel, dont le portrait de Suvée. Puis, elle expose des portraits au pastel, comme ceux de Labille-Guiard et Vincent bien sûr, mais aussi Chénier, les avocats Berryer et Demetz ou le peintre Meynier. Elle expose pour la dernière fois au salon de 1814.
Le visage de l’artiste nous est connu par le portrait de Mme Labille-Guiard et ses deux élèves Mesdemoiselles Capet et Carreaux de Rosemond (1785, New York, The Metropolitan Museum), le portrait de Marie Gabrielle peignant le Sénateur Vien (Munich, Alte Pinakothek) ainsi que par plusieurs dessins de Vincent (pour l’un, Paris, musée du Petit Palais).
Marie Gabrielle Capet s’éteint à Paris, en 1818.
Sources : -. Date de création : 2008-02-19.
Photos
