CAPELLARO Charles (1826-1899)
Italie

photo anonyme - Northwestern University library, Illinois (Etats-Unis)
Sculpteur d’une partie des décors du Louvre de Napoléon III

Charles (Romain Joseph) Capellaro voit le jour à Paris. D’origine italienne, naturalisé français, il est l’élève de Pierre Jean David d’Angers (1788-1856), de François Rude (1784-1855) et de Francisque Joseph Duret (1804-1861). Marié, il est père de trois enfants dont Paul Gabriel Capellaro (1862-1956), qui sera sculpteur également.

Entre 1855 et 1857, il reçoit la commande d’une partie de la décoration du Palais du Louvre : « L’Industrie », « La Mécanique » et « Le Théâtre« . Statuaire de talent, il expose régulièrement au Salon de Paris dans les années 1860 et obtient plusieurs récompenses en 1863, 1865 et 1866.

En 1871, Charles Capellaro participe activement à la Commune de Paris. Faisant partie du 137ème bataillon de la Garde Nationale, il est élu délégué de sa Légion au Comité central. Il est aussi membre de la Commission des Artistes et de la délégation du 11ème arrondissement qui fait réquisitionner et brûler deux guillotines le 16 avril 1871, devant la statue de Voltaire.

Après la répression versaillaise, Charles Capellaro est condamné à la déportation en Nouvelle Calédonie, sur l’Ile aux Pins. Espérant une amnistie collective, il essaie de conserver une activité artistique en dessinant. Il réalise aussi, avec les moyens du bord, des médaillons représentant d’autres déportés et qui sont envoyés aux familles en métropole.

Cependant, à Paris, ses amis artistes ou membres du Conseil municipal ne l’oublient pas et s’activent pour sa libération. En 1877, ils parviennent à faire commuer sa peine en dix ans de bannissement. Charles Capellaro peut alors s’installer à Bruxelles. De retour à Paris, en 1880, à l’occasion de l’amnistie générale, il poursuit une belle carrière de sculpteur sous la Troisième République.

Il fait partie de la Société des artistes français. L’une de ses œuvres les plus connues est la « République des Droits de l’Homme » (1886) que l’on retrouve en bronze dans plusieurs communes de France. En 1890, il publie aux éditions Larousse, le Guide pratique de dessin-modelage. Installation de dessin-modelage, moulage, sculpture, historique, vocabulaire technique.

Charles Capellaro s’éteint en 1899, à Paris.

Œuvres au Père Lachaise :

  • Buste en bronze d’Allan Kardec, 1870 (Division 44) ;
  • Médaillon en marbre de Francisque Joseph Duret, après 1861 (Division 19) ;
  • Statue en calcaire d’un ange (Division 62, pour la sépulture Houel).

Œuvres :

  • L’Industrie, La Mécanique et Le Théâtre, 1855 à 1857, palais du Louvre, Paris ;
  • Buste de Louis Daguerre, 1883, bronze, fondu sous le régime de Vichy, dans le cadre de la mobilisation des métaux non ferreux, puis recréé, Cormeilles-en-Parisis (Val-d’Oise) ;
  • La République ou La République brandissant les Droits de l’Homme, 1887, statue en bronze, place de la République, Pézenas (Hérault) ;
  • buste du Dr Duborgia, cimetière, Bougival (Yvelines) ;
  • Le Soldat laboureur, musée Crozatier, Le Puy-en-Velay (Haute-Loire) …

Sources : -. Date de création : 2008-03-03.

Photos

Monument

La sépulture était ornée d’une de ses statues en marbre, une jeune femme ailée levant les yeux au ciel. Celle ci a disparu.

Inscriptions : Famille CAPELLARO

Photos


Date de la dernière mise à jour : 21 septembre 2022