Vivant Jean Brunet Denon nait à Givry (Saône-et-Loire), le 9 mai 1778. Il accompagne son oncle, le baron Vivant Denon (1747-1825), qui deviendra le premier conservateur du Louvre, dans l’expédition d’Egypte. Il remplit dans cette campagne les fonctions de secrétaire de l’état-major de l’armée et revient en France avec Bonaparte. En brumaire an VII, il s’enrôle dans le 9e régiment de dragons. Il devient sous-lieutenant, après la bataille de Marengo.
Il devient successivement lieutenant, aide-de-camp de Murat, membre de la Légion d’honneur, fait les campagnes d’Ulm, de Vienne. À Austerlitz il est blessé et a un cheval tué sous lui. Il passe capitaine. Chef d’escadron pendant les campagnes de 1806-1807, il passe colonel à Tilsitt, le 1er juillet 1807. Le 20 mars 1809, son régiment est un des deux régiments de cavalerie légère qui passent les premiers le Danube et qui soutiennent l’attaque des Autrichiens pendant le passage du reste de l’avant-garde.
A Essling, il perd les trois cinquièmes de son régiment, il a un cheval tué sous lui et le bras droit emporté. L’empereur le nomme commandant en second, directeur des études de l’École militaire spéciale de cavalerie qui va s’organiser à Saint-Germain-en-Laye (Yvelines). En novembre 1814, le colonel Brunet devient maréchal de camp. Le 29 mai 1815, l’Empereur confirme ce grade et le nomme commandant en second des dépôts de cavalerie, réunis en Champagne sous les ordres du général Defrance.
Ces dépôts devaient suivre les mouvements de l’armée. Le général Brunet est mis à la retraite comme amputé le 1er août 1815. On le place dans les cadres de réserve, le 15 septembre 1830.
Lorsqu’en 1842, Vivant Jean Brunet-Denon se présente aux suffrages des électeurs, le National, qui lui oppose le général Thiard, publie une diatribe calomnieuse dont quelques traits trahissent la plume de M. Marrast :
« Le général Brunet se recommande auprès des électeurs par un bras qui lui manque et par un titre qu’il n’a pas non plus. Il a été en Égypte, c’est vrai, mais en qualité d’amateur, attaché à la Commission des arts. »
Il se fait élire à la Chambre des députés, le 9 juillet 1842.
Jusqu’à la fin de la législature, il vote avec le gouvernement de la Monarchie de Juillet. Il se représente sans succès aux élections générales du 1er août 1846.
Il reparait au corps législatif du Second Empire. Candidat bonapartiste le 29 février 1852, dans la 3e circonscription de Saône-et-Loire, il est élu contre M. Darou. Il s’associe au rétablissement de l’Empire, fait partie de la majorité dynastique, et obtient sa réélection le 22 juin 18574, contre M. Daron.
Vivant Jean Brunet-Denon décède le 13 juillet 1866, à Paris.
Titres : Baron de l’Empire (20 mars 1809). Distinctions : officier (19 juillet 1809), commandeur (19 juin 1845), grand-officier de la Légion d’honneur (6 aout 1860), chevalier de Saint Louis (1814).
Sources : Mullié (Charles) Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer, de 1789 à 1850, Paris, 1852 ; Base Léonore (Légion d’honneur). Date de création : 2008-11-15.
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